Le verdict de Van Cleveld sur cette “foolish war”

Martin Van Cleveld est un de ces quelques hommes pas très connus (médiatiquement) et pourtant infiniment réputés parmi les connaisseurs dans son domaine. Depuis de nombreuses années, Van Cleveld, expert, stratège, professeur d’histoire militaire à l’université hébraïque de Jerusalem, est reconnu comme l’un des esprits les plus originaux. Il est le seul auteur non-américain présent sur la liste des lectures imposées à tout officier de l’U.S. Army. (Par ailleurs, on se demande pour quel usage…)

Ce n’est pas un politique, encore moins un polémiste. Il aime s’en tenir à sa spécialisation d’historien militaire et d’analyste en stratégie. C’est le spécialiste des guerres non conventionnelles et des situations stratégiques atypiques. Son jugement, — politique et universel cette fois, sans aucun doute, — n’en est que plus remarquable, plus frappant, plus convaincant. Il date d’un texte d’analyse qu’il publie le 25 novembre 2005 sur la situation en Irak, jugement dans le cours de cette “foolish war” comme il la désigne, sur les hommes qui l’ont déclenchée:

« For misleading the American people, and launching the most foolish war since Emperor Augustus in 9 B.C sent his legions into Germany and lost them, Bush deserves to be impeached and, once he has been removed from office, put on trial along with the rest of the president's men. If convicted, they'll have plenty of time to mull over their sins. »

Publié le 30 novembre 2005 à 09H50