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450Le Wall Street Journal (War Street Journal pour les amis) avertit GW Bush, dans son édito du 21 avril, qu’il est désormais temps d’être sérieux. Il veut dire : à propos de l’Iran.
L’édito est bien fait, modéré dans la forme, après tout assez sympa. Il ne rejette pas du tout l’option diplomatique. Au contraire, il faut l’examiner, en sachant très bien qu’elle ne réussira pas, et que si elle réussit tout de même, ce sera une tromperie de la part de l’Iran. Le portrait fait par WSJ de l’Iran est modérément apocalyptique, c’est-à-dire sûr d’exploser au bout du compte : un régime minoritaire, l’irrespect de ses engagements internationaux, le développement de missiles balistiques, des livraisons d’armes illégales à des insurgés, un président zélote qui brandit la foudre au nom de Dieu. Bref, on croirait qu’il parle de GW Bush en Amérique, avec la différence que GW a la bombe, ce qui le rend infiniment sage et propre à conduire une action de rétorsion des torts.
Le War Street Journal ne veut pas la guerre, surtout pas, mais comme tout le reste est impossible, que tous les alliés sont prêts à trahir (y compris le Britt Jack Straw — …while British Foreign Minister Jack Straw has made a career of trying to cultivate the mullahs »), que les sénateurs (US) jouent aux “munichois”, — bref, il est temps que GW rendosse son armure historique et éclatante. Au boulot, proclame le WSJ, l’Histoire n’attend pas :
« Our point today is not to advocate any specific course of action. But the Administration can't postpone any longer a candid discussion about the nature and urgency of the Iranian threat. That discussion must include the Congress; this would be helpful not least as a way of smoking out exactly what Senator Lugar and his fellow-grand bargainers are really proposing as an alternative to sanctions or force. If they think an Iranian nuke is acceptable, they should say so.
» Above all, the President must begin to educate the American public about what is at stake in Iran and what the U.S. might be prepared to do about it. Until he does so, he will be hostage to a series of increasingly distressing Tehran “announcements,” the pace and timing of which will be dictated by the clerics and zealots who wish us ill.
Mis en ligne le 24 avril 2006 à 14H48