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568Le Dallas News rapporte, le 31 janvier 2011 la position catégorique, et évidemment tout à fait justifiée et logique, de Ron Paul sur la crise égyptienne. Pour Ron Paul, la véritable cause de la crise se trouve dans la politique de sécurité nationale US, son interventionnisme, sa manipulation et sa corruption des gouvernements et des dirigeants. Même si c’est l’évidence, il est excellent de l’entendre clamer de temps en temps.
«“This is a typical example of what happens when we run on intervention-type foreign policies. We get in the middle of these fights. We've been in the middle of this for 30 years now. We've given Mubarak $60 billion. We're responsible for a lot of the mess that is over there,” Paul said this afternoon on FOX News Channel's Your World with Neil Cavuto. […]
»As for concerns that the fundamentalist Muslim Brotherhood, or even Al-Qaeda, would fill the power vacuum if Mubarak is forced out, Paul said the real problem stems from a U.S. habit of propping up authoritarian leaders. Both Mubarak and the deposed Shah of Iran became targets of popular revolt because they were “our puppet government,” he said. “There was a blowback to us and you had an unintended consequence,” he said. “Yes, I think we have to worry about the radicals, but we have to understand how they get their motivation.”»
Cette intervention de Ron Paul est mise en parallèle avec celle de son fils Rand, qui évoquait la possibilité d’abandonner l’aide à Israël (voir le 28 janvier 2011). Ces déclarations ont amené aussitôt une réactions de 6 sénateurs démocrates prestement rassemblés au garde à vous par le Lobby [sioniste], et condamnant évidemment la seule évocation de l’abandon de cette aide… (voir le Jerusalem Post du 2 février 2011)
L’intérêt de la chose est surtout que la situation en Egypte a fait surgir au premier plan la question de l’éventuelle suppression de l’aide US à ce pays ($1,5 milliard, second montant après les $3 milliards à Israël), dans un contexte de crise budgétaire où le principe général de l’aide à l’étranger est mis en question, notamment par les élus proches de Tea Party. Toutes ces prises de position ont donc un lien, également avec la crise en Egypte, et les positions des deux Paul sont dénoncées par l’anathème d’“isolationnisme”.
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