Les bons comptes…

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Wall Street n’est jamais à court de sens pratique, avec bien les pieds sur terre. On y voit loin et l'on y a le bras long. Il y a aussi qu’on y cultive le goût de la logique et qu’on aime que les choses aillent au terme de leur cycle; que le chasseur rentre de la montagne, que le marin revienne de la mer, et que l’argent retourne à ceux qui ont le pouvoir d’en disposer.

Le Congrès a voté en septembre-octobre 2008 le “plan Paulson”, le premier geste gracieux ($700 milliards) de Washington en faveur de Wall Street, connu depuis sous l’acronyme de TARP (Troubled Asset Relief Program). Il était logique qu’une partie en revint, dans le sens de “retourner”, au Congrès, – oh, pas très importante, sans aucun doute, mais cela a bien autant de charme que les bonus d’AIG et, dans tous les cas, une réelle signification pour le sens des choses et l’équilibre du système. En effet, quelques miettes de TARP ($250.000, dit-on) sont revenues, depuis le début de l'année, à un certains nombre de ces parlementaires (26 députés et 16 sénateurs) qui, dans les deux augustes assemblées, se sont chargés du vote de TARP comme leur fonction leur en faisait un devoir. Comble d’attention et de subtilité, Wall Street a eu l’esprit de diriger certaines de ces miettes les plus conséquentes vers ceux qui votèrent contre TARP pour que, la prochaine fois, ils aient l’esprit de voter comme il convient.

La plupart des parlementaires ont accepté sans le moindre embarras. (“Embarras”? “Embarras”? Quel drôle de nom pour un parlementaire US. Pourquoi pas “Incorruptible” ou “Désintéressé”?) Certains autres, plutôt des démocrates élus avec leur sens des nuances, conseillent à leurs généreux et potentiels donateurs de laisser passer un peu de temps avant de signer leurs chèques, pour qu'on donne au public, dont on dit qu’il est très fâché, le temps et l'élégance d'oublier l’objet de sa colère.

La chose est rapporté notamment par NSBC, et aussi un peu dans Newsweek, le tout étant rassemblé par RAW Story le 27 mars 2009. Nous avons donné l’essentiel du propos en l’adaptant dans notre langue commune pour vérifier si, en français, il s’agissait bien de la même histoire. C’est bien le cas.

«NBC's chief White House correspondent Chuck Todd reported yesterday that both Democrats and Republicans have been receiving donations from bail-out firms. Two of the most vocal opponents of the $700 billion Troubled Asset Relief Program(TARP) received some of the largest donations. Representative John Boehner(R-OH) received $5,000 from Bank of America, $5,000 from American Express, and $1,500 from U.S. Bancorp, while Eric Cantor(R-VA) received a total of $21,500 from Citigroup, Bank of America, American Express, Chrysler, and UBS. Cantor has opposed the TARP program in numerous interviews - “Why isn't it that Washington gets it anymore?” he asked on MSNBC's Morning Joe earlier this month – but has yet to make a statement concerning the kick-backs from the bailed-out banking firms. 11 of 26 representatives who received donations were on the committee responsible for bail-out oversight.

»Corporations can donate to political campaigns through their Political Action Committees(PAC)… […]

»Both sides of the aisle have received bail-out kick-backs. $15,000 was sent to each party's campaign committee. Newsweek reported that House Democrats “have quietly passed the word” that they will be accepting campaign funds from companies like Bank of America, but only after public animosity over the bail-out dies down. Individually, Senator Harry Reid, Speaker Nancy Pelosi, and Representative Barney Frank have said that they returned checks from firms that received more than $1 billion of government money. “If I, as chairman of this committee, were taking money from these beneficiaries...it would create the kind of distraction that we don't need at this time,” Frank explained to Chuck Todd.»


Mis en ligne le 30 mars 2009 à 00H55