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450Le chef d’état-major français, le général Bentegeat, a fait (le 18 janvier) des déclarations sans ambiguïté concernant la possibilité de l’usage de la force contre l’Iran, — pour la repousser avec véhémence.
Le rapport de cette intervention selon nos sources internes : « Using military force against Iran to prevent it pursuing its nuclear programme would be “completely mad”, the chief of France's defence staff said on Wednesday. General Henri Bentegeat said the idea of Iran possessing a nuclear weapon was “a real nightmare” but added that the way for a negotiated solution remained open. “I don't think it would be reasonable to envisage military action against Iran to prevent it having this nuclear programme,” Bentegeat told Europe 1 radio. “That would create a dreadful drama in the Middle East ... I think that at the moment it would be completely mad,” he said. “Maybe one day we will get to that point. But today it is exclusively the diplomats who are having their say.” “There are still paths of negotiation which have not been explored,” Bentegeat said. “Russia in particular is offering help to find a solution to the problem.” Russia has proposed a compromise under which Iran would send its uranium to Russia for enrichment. »
Cette intervention est à rapprocher de celle de l’amiral Sir Alan West, chef de la Royal Navy, mais sans en faire une équivalence. Si l’on tient compte des rapports entre les militaires des deux pays et leurs hiérarchies respectives, et des politiques respectives dans la crise irakienne et dans la question de l’activisme belliciste inspiré des Américains, on verra l’intervention de Bentegeat sous un jour différent. L’hypothèse est qu’elle s’est faite plus ou moins avec le soutien des autorités politiques, pour permettre une réaffirmation d’une politique par le biais de son aspect “technique”. Du côté de West, il s’agit de la même démarche “technique” mais qui tend plutôt à prendre date par rapport aux impulsions bellicistes possibles de Tony Blair, dont on connaît la tendance au « global machismo » (selon Simon Jenkins).
Mis en ligne le 19 janvier 2006 à 07H42