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481Les Coast Guards (garde-côtes) américains sont souvent désignés comme le “cinquième service” des forces armées et presque aussi souvent considérés comme la cinquième roue du carrosse (le Pentagone). Leur indépendance les place à part dans la bureaucratie washingtonienne, plutôt en position de mal-aimés comme c’est logique pour toute entité indépendante considérée par la bureaucratie. Ils sont brinqueballés de l’un à l’autre, tantôt dépendants de la Navy (en action de temps de guerre), tantôt du département du transport puis, depuis 9/11, du département de la sécurité du territoire national (Department of Homeland Security). En 1993, ils ont failli disparaître, au profit d’un projet de privatisation qui n’aboutit pas.
Il n’empêche, — ou bien ceci expliquant bien cela, les Coast Guards se sont remarquablement comportés durant la crise de Katrina. (Très vite, c’est un amiral des Coast Guards qui a été mis à la tête de l’opération de secours, après l’élimination de la FEMA.) Ils ont été les plus efficaces, les plus souples, les plus rapides. Leur autonomie et leur décentralisation expliquent notamment cette performance.
Dans la grande opération de militarisation des USA qui est entreprise, les Coast Guards tiendront une place à part. Au nom de leur compétence et de leur expérience, ils demandent un rôle important dans la restructuration mais dans leur position indépendante habituelle qui est garante de leur efficacité. Ils devraient être conduits à une action concurrente, voire antagoniste de celle du Pentagone, qui voudra contrôler toutes les nouvelles structures.
Mis en ligne le 28 septembre 2005 à 06H55