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511L’état extrêmement particulier de la politique britannique trouve encore une expression joliment révélatrice avec l’invitation du sénateur de l’Arizona John McCain au prochain congrès conservateur. Voyez donc l’habileté : McCain est le favori à la désignation républicaine pour les présidentielles de 2008. Le jeune nouveau président tory, David Cameroun, a réussi, selon le Times de ce matin, un joli “coup” : les conservateurs « are now being taken seriously as potentially the next government of Britain ».
Gardez l’expression bien en bouche en lisant ces extraits :
« In another move that enables the Tories to claim that they are now being taken seriously as potentially the next government of Britain, Mr McCain, the war hero who has emerged as a leading Republican candidate to succeed President Bush, will speak on the opening day of the conference.
» Senior Conservatives are delighted at the most obvious evidence that the chill in relations between the Conservatives and the Republicans when Michael Howard was in charge may be over, and that the thaw will be complete when Mr Bush stands down. The Bush White House was furious at what it saw as a weakening under Mr Howard in Tory support for the Iraq War.
» The agreement comes amid increasing signs that Mr Cameron’s Conservatives are regarded abroad as candidates for power. The leadership is building contacts with overseas governments and is detecting a growing interest in what it is doing, senior party sources say. »
L’affaire est enrobée dans le constat que les conservateurs prennent des contacts avec d’autres personnalités étrangères (Mandela, le propbable futur Premier ministre japonais, le Premier ministre indien). Mais la réalité des “relations spéciales” est quelque chose qui ne peut être écartée. La présence de McCain à la convention des conservateurs britanniques nous signifie que tout gouvernement sérieux, au Royaume-Uni, se constitue avec l’accord et le soutien de Washington. Les conservateurs espèrent, avec McCain, avoir marqué un point important dans la surenchère officielle pour le parrainage de Washington. Il faut s’y prendre à l’avance pour être encore plus aligné.
Là-dessus, nous sommes dans le tout-virtualiste. McCain n’est pas encore le candidat républicain. Les républicains n’ont pas encore gagné l’élection présidentielle. 2008 est encore dans deux ans et il se passe tellement de choses. Tout cela mesure autant la fragilité de l’engagement que la propension virtualiste à faire un peu vite dans la politique, surtout pour ce qui concerne les choses transatlantiques.
La réalité de la contrainte des liens transatlantiques s’affirme chaque jour davantage au premier plan des préoccupations du public, — dans un sens affreusement négatif. La question principale pourrait bien devenir de savoir si un soutien américaniste est toujours un avantage électoral au Royaume-Uni.
Mis en ligne le 29 août 2006 à 09H30