Les démocrates commencent en fanfare

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Un premier grand affrontement a eu lieu au sein du parti démocrate vainqueur aux élections du 7 novembre, et son leadership a été battu. Nancy Pelosi, Speaker de la prochaine Chambre, soutenait John Murtha à la désignation du nouveau chef de la majorité démocrate ; c’est Steny H. Hoyer qui a été désigné, par un vote catégorique de 149 voix contre 86.

A cette occasion, on a pu mesurer la vigueur des tensions qui parcouraient le parti démocrate, malgré les dénégations des différents acteurs. Il s’agit dans tous les cas d’une mise en cause de l’autorité de Pelosi avant que cette autorité ne soit installée. Le vote lui-même a mis à jour de sérieuses tensions au sein du groupe démocrate, avec des répercussions probables au niveau politique.

Selon le New York Times :

«Other Democrats portrayed her decision to inject herself into the race as a miscalculation that elevated the battle into an unnecessary early test of her power and ended up giving more influence to Mr. Hoyer. But they said they did not expect hard feelings to linger.

»“She is a very smart woman who made a mistake in judgment,” said Representative Barney Frank, Democrat of Massachusetts and the likely chairman of the Financial Services Committee. “I honestly don’t believe you are going to see any problems.”

»Not everyone was willing to put aside the fight so quickly. Some supporters of Mr. Murtha, a longtime member of the Appropriations Committee whose candidacy was dogged by questions about his ethics record, were disgruntled and said they were trying to identify lawmakers who had broken pledges to support him.

»“We won’t trust them on issues like this the next time,” said Representative James P. Moran, a Murtha ally from Virginia who said Mr. Murtha had been betrayed.»

La défaite de Murtha, qui s’est affirmé il y a un an par des déclarations en faveur du retrait d’Irak, et la victoire de Hoyer, qui a constamment soutenu la guerre, marquent également que la majorité démocrate de la Chambre sera loin d’être défavorable à la politique de GW Bush en Irak. La situation washingtonienne est ainsi un peu plus compliquée encore.

La description que fait Rahm Emmanuel de la situation chez les démocrates, contrastant avec celle des républicains, si elle est soi-disant flatteuse pour l’état d’esprit qui y règne, montre combien le Congrès démocrate sera plus indiscipliné que le précédent Congrès républicain, ajoutant un facteur majeur d’incertitude à une situation d’ores et déjà si incertaine : «Mr. Emanuel and others said the vote was also a vivid display of the independence of Democrats, which he contrasted with the tight control the Republican leadership has exerted over its membership for much of the past six years. “This is the strength of diversity and people speaking their minds,” he said.»


Mis en ligne le 19 novembre 2006 à 04H58