Les “folies de Foley” : un impact dramatique sur le comportement des électeurs US

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Simon Tisdall, l’éditorialiste du Guardian, tente d’évaluer l’impact du “scandale Foley” sur les électeurs républicains («Foley's folly could cost Republicans dear». Il écrit aujourd’hui :

«…Now the party leadership's alleged cover-up of an email sex scandal involving a gay Republican congressman, Mark Foley, could deliver the coup de grace.

»In stark terms, that may mean the loss of the House of Representatives to the Democrats, who must gain 15 seats to win, and possibly the Senate, too. The electorate's sour mood is being compared to 1994, when Newt Gingrich capitalised on widespread “throw the bums out” sentiment. Then, Republicans gained 52 House seats and routed Senate Democrats in the so-called Republican revolution. Twelve years on, it's payback time.

»Until the Foley flap unfolded, most analysts had assumed it would not be quite as bad as that this time. Only about 40 House seats are in play, compared with over 100 in 1992. Competitive Senate races are far fewer and even tighter. But in Foley's wake, political calculations are changing. Now, twin nightmares keep the lights burning late in the West Wing.»

»One is that the Foley affair may accelerate the alienation of the socially conservative, evangelical Christian base which represents the Republicans' core support. The other is the prospect of a Democrat-controlled Congress turning President George Bush's final two years in office into one long, multi-pronged investigation into the propriety, legality and honesty of his administration's actions since 9/11, particularly over Iraq.»

Ce rappel de novembre 1994 est complètement remarquable et significatif. Le vote mid-term de 1994 représenta le plus fondamental changement de majorité dans le cours d’une présidence qu’aient connu les USA dans les 50 dernières années. Ce fut, du point de vue du fonctionnement du gouvernement, une véritable révolution. L’impact psychologique fut considérable. Toute la machinerie de l’administration s’arrêta après le vote, en attendant l’arrivée du nouveau Congrès (janvier 1995), pour voir l’attitude de la nouvelle majorité.

Une telle perspective, quelle qu’en soit la cause (le scandale Foley étant dans cette occurrence une “malchance” bien plus qu’un événement politique significatif), entraînerait un choc psychologique de même ampleur, sinon d’ampleur plus grande. Dans le climat actuel — suite de 9/11, guerre contre la terreur, Irak, désordre washingtonien — les conséquences pourraient être considérables et, surtout, imprévisibles. On est effectivement en train d’assister à une “dramatisation” de ces élections mid-term qui constitue un phénomène nouveau, un phénomène spécifique.


Mis en ligne le 6 octobre 2006 à 16H56