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551Des sources européennes nous signalent une évolution des appréciations de politique générale dans certains réseaux bureaucratiques des institutions européennes, à l’occasion des élections allemandes. On note des cas où l’analyse s’écarte du conformisme courant dans ces institutions (l’appréciation conformiste est : les élections comme un mauvais coup porté au réformisme libéral allemand et européen). Une place est faite désormais à une analyse plus originale, plus nuancée, où les élections allemandes sont perçues comme une réaction populaire de plus contre le courant général de libéralisation et de globalisation. Cette même tendance devrait conduire à considérer que ces élections doivent être placées dans la logique des réponses négatives aux référendums français et hollandais.
Il s’agit bien d’un déplacement en cours de l’évaluation, la tendance libérale de globalisation n’étant plus unanimement perçue comme un bien nécessaire et de toutes les façons irréversible. Une de nos sources explique que, « jusqu’ici, l’attitude extrêmement conformiste et générale des analyses de toutes les bureaucraties européennes a été : “la globalisation n’est pas un choix, c’est un fait accompli”. Aujourd’hui, devant les réactions populaires qui ne cessent de s’accumuler et de se confirmer, on commence à s’interroger très sérieusement. On commence à se demander, d’abord si ce courant est réellement déjà installé, puisqu’il est repoussé par le suffrage populaire ; ensuite, s’il est réellement un bien, notamment à cause de la déstabilisation dont il est porteur et dont les votes populaires sont le signe a contrario ».
Mis en ligne le 27 septembre 2005 à 14H00