Les irresponsables aveugles devant leurs basses œuvres

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Le New York Times du 18 juillet détaille, avec une incrédulité détachée mais tout de même vaguement inquiète, les réactions des Irakiens devant la nouvelle flambée de violence dans le pays, qui parvient à en rajouter sur la violence quotidienne là-bas, qui passe d'habitude inaperçue. Cela se fait entre des déclarations épisodiques de chefs militaires américains selon lesquels la situation s’améliore parce qu’il n’y a pas eu d’attentat à la voiture piégée depuis deux ou trois heures.

Ce pays est possédé par une rage de destruction, et nous observons le spectacle, — “nous”, c’est-à-dire “nos amis américains” (et britanniques, non?) — avec une sorte de détachement surréaliste (“mais tout de même vaguement inquiet”, non?). Qui est allé y semer cette rage extraordinaire de destruction? Qui y a fait naître la barbarie à l’état pur? (Ah oui, c’était pour y éradiquer avec la plus extrême violence la tyrannie. C’est fait, avec la plus extrême violence. Contents du résultat?)

L’hypocrisie et l’aveuglement de notre détachement, comme si nous nous en lavions les mains, a de quoi soulever les cœurs les mieux accrochés. Cela n’arrêtera rien de la marche des choses, jusqu’aux réalités les plus terribles. Dans sa chronique du jour, Paul Craig Roberts, sur Antiwar.com, note ce récent témoignage d’un expert militaire américain en matière de terrorisme, le général McCaffrey. Nous — c’est-à-dire “nos amis américains” (et britanniques, non?) — risquons bien de le payer cher avant de nous tirer comme des lapins de ce pays devenu fou par notre faute, dès 2006 si possible:

« A retired general, Barry R. McCaffrey, recently told the House Armed Services Committee that “the Army and Marine Corps are at risk of experiencing a disaster during the coming three years. There is little reserve or surge capability to respond to new challenges.”

» McCaffrey, in effect, told the Armed Services Committee that the civilians in the Pentagon were out to lunch. The civilians' war-fighting strategy downplays the need for troops and relies on firepower and high-tech weapons. »


Mis en ligne le 18 juillet 2005 à 11H45