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3631Je n’avais pas l’intention d’écrire sur Israël, mais je me trouvais aujourd’hui au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et je suis tombé par hasard sur “La bataille entre les Israélites et les Amorites”, une peinture à l’huile sur toile datant de 1625 de l’artiste français Nicolas Poussin, et j’ai pensé : ces satanés Israélites recommencent, n’est-ce pas ? En effet, c’est le cas !
Nous sommes mardi, après le sabbat au cours duquel les Iraniens ont lancé leur grande attaque aérienne contre Israël, en réponse à la destruction indiciblement grossière par Israël de l’ambassade iranienne à Damas, en Syrie, et le monde attend toujours qu’Israël riposte à la contre-attaque – en retenant son souffle ou, comme c’est de plus en plus souvent le cas, sans riposter. Contre-attaquer l’Iran serait une chose à intelligemment éviter pour Israël et les Juifs ont la réputation d’être intelligents… pas tellement les Juifs israéliens – car à quel point est-il intelligent de vouloir vivre dans un endroit où tous les voisins vous haïssent et veulent vous tuer ? Mais tout de même…
La destruction d’une ambassade, soit dit en passant, est politiquement la pire chose qu’un pays puisse faire et entraîne généralement des répercussions très désagréables. Gengis Khan, qui n’a jamais exagéré l’intelligence de ses ennemis, l’a précisé dans son code juridique du Grand Yasa, qui contient un article libellé comme suit : “Quiconque maltraite mes émissaires verra sa ville rasée et ses habitants tués”. C’est ce qui est arrivé à Zhongxing en 1226 et à Kozelsk en 1238. Les dirigeants nationaux intelligents savent que s’ils détruisent l’ambassade d’un pays, ils s’exposent à des dégâts considérables. Netanyahou n’est pas un dirigeant national intelligent ; c’est un criminel de guerre qui doit être enfermé pour le reste de sa vie. C’est aux Israéliens de régler cela démocratiquement, mais s’ils n’y parviennent pas…
Les Américains ont clairement indiqué qu’ils considéraient que l’incident avait été résolu de manière satisfaisante (de nombreux drones et roquettes iraniens ont été abattus avec l’aide des États-Unis et de leurs alliés, il est donc temps de distribuer à nouveau des médailles et des promotions). Ils ne cherchent pas à renouveler l’expérience, car l’exercice leur a coûté les yeux de la tête, leurs stocks de missiles sont épuisés et ils manquent de fonds. Les États de la région, qui ont autorisé avec beaucoup d’hésitation l’utilisation de leur espace aérien pour contrer l’attaque iranienne, sont bien plus préoccupés par les pluies torrentielles qu’ils subissent actuellement.
Les Israéliens revendiquent un taux d’interception ridiculement élevé, impossible à atteindre avec n’importe quelle technologie imaginable. C’est suffisant pour les Israéliens, je suppose, mais certainement pas pour les planificateurs militaires israéliens dont le travail consiste à gérer la réalité, et non la propagande et la fiction militaire.
Les Iraniens affirment que ce qu’ils voulaient faire passer est passé – ce qui est probablement vrai – faisant de leur attaque un projet de démonstration valable. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : L’Iran peut lancer de telles attaques tous les jours qui se terminent par “i” plus le dimanche pendant plusieurs années sans aucune contrainte économique et sans demander l’aide de la Russie ou de la Chine.
Le 16 Avril 2024, Club Orlov – Traduction du Sakerfrancophone
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dimitri Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dimitri Orlov.