Les mercenaires capitalistes de l’Empire: criminels (bien entendu), inefficaces et créateurs de désordre autour d’eux et chez eux

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Les firmes privatisées de sécurité, essentiellement US, sont aujourd’hui l’objet d’une intense contestation à Washington. L’incident de Bagdad du 16 septembre (11 morts ou 28 morts civils irakiens selon les sources) a mis le feu aux poudres. “Surge” pour “MI>surge”, un rapport de la Chambre des Représentants constate, selon l’interprétation qu’en fait le Guardian aujourd’hui: «Blackwater “mistakes” led to surge of Iraqi violence».

Ce rapport reprend l’historique de l’action en Irak de ces sociétés, particulièrement Blackwater. Il remonte notamment à l’incident de Falloujah en avril 2004, qui aboutir à un mois de tueries dans cette ville, essentiellement du fait des forces US. Ces quelques remarques font le lien entre Falloujah-avril 2004 et Bagdad-septembre 2007 et conduisent à une évaluation de la situation de Blackwater.

«Yesterday's report, led by the Democrat Representative Henry Waxman, said Blackwater had ignored “multiple warnings” to stay away from Fallujah, described as “hottest zone in Iraq in unarmoured, underpowered vehicles.”

»Although Blackwater – one of the biggest security firms in Iraq – was warned by other contractors that it was dangerous to drive through Fallujah, the Blackwater guards “seemed unaware of the potential risk,” the report says. Two members of the mission's team were cut prior to its departure, the report found.

»Blackwater – also under investigation for the deaths of 11 Iraqis this month, in an incident reported by The Independent – rejected the report, accusing it of being a “one-sided version of this tragic incident”.

»But Mr Waxman said the committee's research showed that the company was in a chaotic state in the run-up to the incident and “mistake apparently compounded mistake”.»

Ainsi peut-on constater principalement, de la part de ces sociétés privées de mercenaires qui échappent en général à tout contrôle d’une autorité publique et des lois, qu’elle sont marquées dans leur intervention:

• Par une inefficacité catastrophique puisqu’au lieu de rétablir l’ordre, elles créent le désordre et provoquent des affrontements sanglants qui constituent des facteurs d’aggravation de la situation US (Falloujah fut, après un mois de combat en avril 2004, une défaite pour les forces US).

• Par un désordre chaotique à l’intérieur de ces unités de mercenaires privés, ce qui implique que nous seulement personne ne contrôle vraiment Blackwater (notamment, pas les militaires US), mais Blackwater ne se contrôle pas elle-même.

On se trouve au terme de la logique nihiliste de la privatisation et du capitalisme US déchaîné, dont deux mots le caractérise de bout en bout: argent au début de la chaîne, désordre au bout. Ces mercenaires de Blackwater ne sont même pas capables de s’organiser selon une discipline interne stricte (ce qui n’était, par exemple, pas le cas des mercenaires européens en Afrique dans les années 1960 qui, sans éprouver le besoin de s’organiser en sociétés capitalistes, respectaient le plus souvent une discipline interne stricte dans les groupes qu’ils formaient). On comprend le résultat: déstabilisation, assassinats en toute impunité contre des innocents et diverses autres activités parallèles (trafic d’armes, trafic de drogue, etc.); même les groupes du crime organisé aux USA, voire les bandes de quartier dans les grandes villes US, montrent une plus grande discipline.

Qu’importe, le Pentagone est prisonnier de ces bandes capitalistes. Le Times du 27 septembre rapporte:

«[The US Secretary of Defense Robert] Gates admitted that he had “concern about accountability and oversight”, suggesting that stricter controls over private guards may be put in place.

»He also made clear that the 160,000 US troops in Iraq could not function without the 137,000 private contractors in the country. About 7,300 are hired for security work, including protecting buildings and officials, training the Iraqi military and providing support for American soldiers. The figures do not include guards working for the US State Department, the Foreign and Commonwealth Office and other foreign organisations in Iraq.»

Pieds et poings liés.


Mis en ligne le 28 septembre 2007 à 09H27