Il y a 3 commentaires associés à cet article. Vous pouvez les consulter et réagir à votre tour.
380Dans l’étrange tragi-comédie que constitue la perspective d’une possible attaque de l’Iran, les militaires US ont jusqu’ici tenu un rôle plutôt apaisant. De Seymour Hersh il y a huit mois à William S. Lind à la fin 2006, la plupart des chroniqueurs sérieux renvoyaient l’image de militaires extrêmement réticents à l’idée d’une attaque de l’Iran, cherchant dans tous les cas à freiner les ardeurs diverses de l’administration GW.
La chose est en train de changer, semble-t-il, notamment à cause de l’imbrication des deux conflits, celui de l’Irak et l’éventuel conflit avec l’Iran, réussie par GW Bush avec son discours du 10 janvier. Suivant la logique des consignes qui leur sont données, les militaires en arrivent à identifier la situation irakienne et la situation iranienne, et à montrer une agressivité grandissante à l’encontre des Iraniens, comme on le voit dans le texte ci-dessous, en acceptant la thèse (en partie renforcée par leur propre propagande, mais cela est désormais un processus classique nommé virtualisme) d’une forte responsabilité iranienne dans la situation irakienne. Il ne faut plus leur demander de réfléchir aux conséquences d’un enchaînement vers un conflit majeur avec l'Iran.
A l’inverse, les services qui, dans les circonstances actuelles, sont sollicités pour engager leur réputation dans une présentation légaliste du cas (infiltrations iraniennes en Irak), se montrent très prudents et très réticents. D’autre part, le département d’Etat, ont été échaudés par la préparation de l’attaque contre l’Irak.
C’est le Daily Telegraph qui présente cette situation, aujourd’hui.
«Angered by the mounting toll of troops killed by ever-more sophisticated devices, US commanders insisted last month that the White House give them authority to target and kill Iranian operatives in Iraq as part of the new 21,500-troop ‘surge’ strategy ordered by Mr Bush.
»But the State Department, headed by Secretary of State Condoleezza Rice, and the CIA had argued against openly targeting Iranian agents, most of whom claim to be diplomats based at Teheran's network of consulates, liaison offices and cultural offices in Iraq.
»They contended that this approach could escalate into direct armed conflict with Iran, which is under intense international pressure to give up its nuclear programme.
»The State Department and the CIA, which both objected to the way the Bush administration used pre-war intelligence on Iraq, also wanted to publicise clear evidence of Iranian interference in Iraq as a way of justifying the US stance.
»“The military's highest echelons really do not want the release of details of what Iran is up to as they don't want the Iranians to know what's working and what's not,” the administration adviser said.
»“The military and the State Department and CIA are coming at this from very different approaches. State and the CIA believe we should respect the supposed diplomatic immunity of these Iranians. But the military has had enough and they say ‘to hell with their fake diplomatic immunity’.”»
Mis en ligne le 4 février 2007 à 15H15
Forum — Charger les commentaires