Les mille et 1 jeunesses de George S.

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

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Les mille et 1 jeunesses de George S.

29 novembre 2020 – Je n’aime pas le suspens factice, aussi dévoilerais-aussitôt le pot-aux-roses, sinon, pot-au-noir. George S., c’est George Soros, alias George Sorozs, alias George Schwartz. Là-dessus, je vous dirais la stupéfaction où je me suis trouvé, – pourtant, combien nous en avons avalé, de couleuvres, – d’apprendre qu’il était, George S., en train de racheter, avec son pote Gates-Bill, à la fois l’Union Européenne et l’ONU ; où disons, ‘à peu près’ l’UE et l’ONU, et si quelqu’un trouve que j’exagère avec mon “en train d’acheter”, qu’il veuille bien accepter mon absence totale d’excuses car c’est décrire le vrai à l’aune de la puanteur des restes atroces et insupportables de cette civilisation en voie de dissolution.

Je me suis d’abord intéressé à l’homme qui a travaillé d’arrache-pied pour nous révéler toutes ces manigances absolument légales, effectuées avec l’aide de fonctionnaires incroyablement bien payés, sans l’ombre d’une légitimité démocratique, et foutus là où ils pantouflent par leurs pays divers, tous membres et défenseurs acharnés de l’UE (et de l’ONU quand c’est le cas, mais c’est de moindre intérêt ici). J’ai été voir sur le Wikipédia de Grégor Puppinck, pour m’apercevoir qu’il était truffé d’avertissement concernant les données, les sources, etc., bref que Puppinck était vraiment un type épouvantable, et comme on dit selon le dictionnaire LCPA, – de la fameuse collection qui fait autorité, des ‘Lieux Communs du Politiquement-Correct’, – à la fois ‘nauséabond’ (d’odeur) et ‘infréquentable’ (de proximité). Ici commence notre affaire que je vais exposer en plusieurs points, sans qu’il y ait nécessité, ni de justification ni d’affirmation de mon point de vue et pour mon compte sur le fond de la question étudiée, mais d’abord et essentiellement sinon exclusivement pour observer une chronologie :

• ... Pour mémoire et à peine par curiosité après avoir vu le Wikipédia de Grégor Puppinck, j’ai été voir celui de George S., puisqu’il était question du bonhomme. Cela donne ceci dans le texte dde.org du 27 novembre 2020 qu’on en a sorti :
« Voyez son Wikipédia et mesurez-y l’extraordinaire indépendance de cette belle entreprise démocratique, au nombre de mises en garde venimeuse dans cette bio de Puppink, avertissements type-Tweeter et autres, vis-à-vis [à l’encontre] de ce catholique bien trop peu progressiste, qui a milité dans diverses organisations diaboliques, dont l’une qualifiée de “traditionaliste par Libération [respect, la référence est du fric type-Soros dont on fait le progrès]. Ensuite, comparez avec le Wiki de Soros, bio sans un avertissement, sans une réserve, sans une remarque soupçonneuse en quelque façon que ce soit, vérité-simulacre rétablie ; tout est lisse, plié, clean-vertueux, “plus blanc que blanc”, – ou mieux, ‘plus black-BLM que black-BLM’. »

• Dans cette bio de George S. dans son Wiki, si bien décrite en termes de propreté morale, de blancheur associative, de vertu de l’âme et ainsi de suite, un passage m’attacha particulièrement parce que je savais bien qu’il touchait une des polémiques fondamentales de George S. (je souligne en caractère gras ce qui constitue la relique centrale du propos) :
« Il naît en Hongrie. Il a 13 ans quand l'Allemagne nazie envahit la Hongrie, en mars 1944. Bien que sa famille soit juive, il échappe à la déportation grâce à la protection d'un employé de ministère qui le fait passer pour son filleul. Ce représentant du ministère de l’Agriculture appelé Baumbach était chargé de dresser l'inventaire des biens confisqués aux juifs, ce qui valut à Soros par la suite des accusations infondées d’avoir pris part, adolescent, à la spoliation des biens juifs sous l’occupation nazie. »

• Je dois avouer, à la honte immense de cette publication, que dedefensa.org s’est fait le relais de cette « accusations [horriblement et lâchement] infondées », que diable ! ... Mais bon, « accusations [horriblement et lâchement] infondées » qui ne semblaient gêner personne, et surtout pas et en premier George S. puisqu’elles se baladaient depuis longtemps, d’article en article, sans soulever la moindre protestation, et qu’elles émanaient qui plus est et notamment, d’une très fameuse émission de télévision. Ainsi écrivais-je, le 14 mars 2015, à partir de deux articles de deux auteurs appréciés (« l’un de F. William Engdahl du 12 juin 2015 qui détaillait “La sale odyssée corruptrice d’un oligarque américain” [“An American Oligarch’s Tale of Corruption”] ; l’autre de Wayne Medsen le 13 juin 2015 qui s’interrogeait pour savoir si Soros “contrôlait la Maison-Blanche” [“Does George Soros Control the Obama White House?”] ») :
« Je prends l’article Engdahl, le plus intéressant à cet égard du constat de l’absence, et note que la seule fois où est écrit le mot “juif” à propos de Soros l’est dans une circonstance qui montre un cynisme absolument hors du commun, presque hors de notre monde, presque diabolique avec ce qu’on suppose être le rire ricanant qui va avec : George Soros, aujourd’hui 84 ans, est juif et né en Hongrie, sous son vrai nom de George Sorosz. Durant une interview à la TV, il se vanta du rôle qu’il avait joué pendant la guerre, à l’aide de faux-papiers, travaillant avec le gouvernement Horthy à la saisie des biens des juifs hongrois arrêtés et envoyés dans les camps d’extermination. Soros expliqua à l’intervieweur : “Il n’y avait aucune raison pour que je ne soit pas là à faire ce que je faisais parce que, – d’ailleurs c’est assez drôle, c’est comme pour les marchés [la spéculation boursière], – si je n’avais pas été là, bien sûr je ne l’aurais pas fait mais quelqu’un d’autre l’aurait fait”. ” »

• Je ne pouvais dissimuler mon intérêt, par ailleurs, pour l’affirmation (« accusations [horriblement et lâchement] infondées ») du Wiki de George S d’autant qu’elle était accompagnée d’une note. On suit la chose et l’on aboutit à un article du Point du 4 avril 2019, de Nadine Epstein, « Non, George Soros n'était pas un nazi [archive] » ; lequel s’avère être une traduction d’un article de la revue US Moment Magazine, numéro Hiver 2019. Article assez copieux et documenté que celui de madame Epstein, dont je reprends ici quelques extraits, eux-mêmes et très logiquement assez copieux.
«... Mais c'est une interview très regardée sur CBS en décembre 1998 intitulée 60 Minutes, dont une partie était consacrée aux expériences de Soros durant l'Holocauste, qui a introduit un nouvel élément : la présomption de culpabilité. Dans une voix off, le journaliste Steve Kroft avait suggéré que la survie de Soros devait résulter d'un “lourd tribut”, car il avait survécu alors que “des centaines de milliers de Juifs hongrois avaient été envoyés dans les camps de la mort”. Lorsqu'il avait demandé à Soros s'il avait accompagné son “parrain” lors de la confiscation de biens appartenant à des juifs en Hongrie, Soros, ne réalisant vraisemblablement pas que Steve Kroft insinuait une complicité, avait simplement répondu par l'affirmative. Lorsque Steve Kroft lui avait demandé s’il se sentait coupable, Soros avait déclaré n'avoir “aucun sentiment de culpabilité” puisqu’il “n’[était] que spectateur”. “George reconnaît que sa réponse était faible”, déclare [son éditeur] Peter Osnos, lui-même enfant de survivants de l'Holocauste, et ami de longue date et éditeur de Soros. “George, en dépit de toutes ses qualités, n'est pas toujours aussi éloquent qu'on pourrait le penser.”
» Ces interviews ont fourni des munitions aux théoriciens du complot qui ont affirmé que Soros avait admis avoir été un collaborateur nazi. L'attaque de 1993 dans le magazine EIR de LaRouche mentionne expressément l’interview sur WNET [de 1992]. Au fil des années, LaRouche et ses partisans ont intensifié leurs invectives. Ainsi, en 2004, ils ont traité Soros de “nazi bestial ayant confisqué des propriétés juives”.
[...]
» Même certains juifs parmi ceux qui n'aiment pas les idées libérales de Soros – ni ce qu'il finance – ont repris ces calomnies. Dans leur livre de 2006 “Le Parti de l'ombre : comment George Soros, Hillary Clinton et les radicaux des années 60 ont pris le contrôle du Parti démocrate”, David Horowitz et son coauteur Richard Poe ont affirmé que Soros était un “collaborateur nazi de la Hongrie fasciste” et “qu'il avait survécu [à l'Holocauste] en s’intégrant au nazisme”. La commentatrice israélienne Caroline Glick a également propagé ce mensonge.
» Dans une chronique du Jerusalem Post du 14 septembre 2017, Glick a évoqué l'interview de 60 Minutes dans laquelle, a-t-elle affirmé, “Soros a reconnu avec fierté qu'il avait collaboré avec les nazis pendant la Shoah”. (Glick, conseillère adjointe de Netanyahu en politique étrangère dans les années 1990, a récemment rejoint la liste du nouveau parti de droite israélien Hayamin HeHadash). Au mois de mai, l'humoriste juive Roseanne Barr a tweeté à l'intention de Chelsea Clinton : “Soit dit en passant, George Soros est un nazi qui a dénoncé ses concitoyens juifs pour qu'ils soient assassinés dans des camps de concentration allemands et a volé leurs fortunes”. Barr a, par la suite, présenté ses excuses.
» Soros ne se laisse généralement pas tracasser par ce qui se dit à son sujet, précise Peter Osnos. Mais l'accusation de collaboration avec les nazis est une exception, car elle concerne son père, dont il était très proche et qu'il admirait beaucoup pour avoir sauvé sa famille. “L‘idée que ce mensonge puisse salir le nom de George est, à mon sens, un scandale”, déclare Osnos. “C'est absolument inimaginable.” Osnos trouve aberrant le fait même que quiconque songe à traiter de collaborateur un jeune adolescent dont la vie était en danger. À l'époque, dit-il, “vous faisiez simplement ce que vous deviez faire pour ne pas vous retrouver dans la chambre à gaz”. »

• La version US du Wiki de George S. est beaucoup plus prolifique, détaillée, que la version française. On y aborde également la question des (« accusations [horriblement et lâchement] infondées ». Il est écrit ceci :
« Right-wing figures such as Alex JonesDonald Trump Jr.James WoodsDinesh D'SouzaLouie Gohmert, and Larry Klayman have spread a false conspiracy theory, which has been described as anti-Semitic, that Soros was a Nazi collaborator who turned in other Jews and stole their property. Soros was a child during World War II who had to hide from the Hungarian government during Nazi occupation. »

Il y a cinq notes suivant la remarque sur le pillage des biens juifs, et la plupart renvoient à des articles de journaux et de commentateurs très comme-il-faut dans le monde de la presseSystème US, tous publiés dans l’espace de temps fin 2018-début 2019. L’un d’entre eux est pourtant un peu à part, puisque faisant partie d’un sujet d’un site de ‘surveillance vigilante’ contre les crapules du FakeNews, section ‘Fact Sheets –  Conspiracy Theory’ du vigile Snotes, du 28 novembre 2016 :
« That Soros was only nine years old (born in 1930) when the war broke out and all of 14 when Nazi Germany surrendered in May 1945 hasn’t dampened his detractors’ enthusiasm for spreading these rumors, including the absurd claim, which first surfaced in November 2016, that Soros literally served as an officer of the paramilitary Schutzstaffel (SS) in Germany. »

Curiosité mais pas sans intérêt : la ‘rumeur’ de ces « accusations [horriblement et lâchement] infondées » dénoncée dans cette note sont datées de novembre 2016 alors qu’elle existe depuis 1992/1993 ; comme si le monde d’avant 2016-2018 n’existait pas pour les USA, et pour la ‘rumeur’ concernant George S. On comprend que cette note, dont on nous donne la version  initiale de novembre 2016, ait été updated en février 2018, – de même que l’on ressent qu’il y a quelque chose de charmant et d’élégant à la fois, dans le fait de dénoncer une FakeNews qui ne l’est peut-être pas par une News qui n’est pas du tout nouvelle et tout à fait certifiée Fake.

• Ainsi suis-je conduit, sans trancher sur le fond qui n’est pas ici mon propos, à constater plusieurs points dans cet impressionnant parcours de la ‘rumeur’ dont on sait qu’elle est un amas d’« accusations [horriblement et lâchement] infondées » :

1). Osnos, certes survivant d’une famille anéantie durant l’Holocauste, est aussi l’éditeur de George S., ce qui représente un négoce important (toutes les publications de l’Open Society), outre l’estime qu’il porte à George S. Il nous affirme que George S. montre dédain et indifférence à propods des bruits qu’on colporte contre lui, sauf ceux qui concerne son père et, semble-t-il, l’Holocauste dont il a vécu les effets et l’horreur en Hongrie.
2). Pourtant, George S. laisse dire à cet égard, concernant une rumeur datant de 1993 et relayée par des plumes nullement indifférentes, dont celles de juifs, jusqu’en 2018-2019, – lorsqu’il active une riposte de la part de certains commentateurs dont on ne peut s’empêcher de penser qu’ils ont une grande estime pour lui et pour son influence. (On met à part l’épisode comique de Snope, chasseur de FakeNews, qui nous balance une FakeNews du point de vue de la chronologie, en novembre 2016)... Près d’un quart de siècle sans réagir !
3). Pire encore, il y a cette émission de CBS du 20 décembre 1998, (dont on ne sait l’exactitude de ce qu’il en reste) dont Osnos nous dit que George S. a reconnu lui-même que la réponse à laquelle tout le monde fait référence « était faible », et que, de toutes les façons, « George, en dépit de toutes ses qualités, n’est pas toujours aussi éloquent qu'on pourrait le penser. »
5). Un petit additif, toujours du fait d’Osnos. J’avoue que la remarque qu’il fait par rapport à ce qu’on reproche à George S. est un chef d’œuvre d’ambiguïté : à l’époque de l’Holocauste dit-il, dans les pays occupés « vous faisiez simplement ce que vous deviez faire pour ne pas vous retrouver dans la chambre à gaz” ».

Ce que je veux faire remarquer à propos de cette chronologie de la ‘rumeur’ (et non de son authenticité, ni de son historicité) concernant George S., tantôt Sorozs, tantôt Schwartz avant d’être le Soros qu’on connaît, c’est que George S. s’en fiche complètement jusqu’en 2018-2019. Il s’en fiche alors que son activité politique du type clandestin très-visible dans l’influence, manipulateur sans masque, etc., des “révolutions de couleur” aux “false flag” innombrables, sur un chemin pavé d’une corruption efficace et toujours prête à l’usage, que cette activité le met souvent en scène publiquement ; il est connu, célébré, détesté, envié, il use de son influence et de son image, etc. Même les nombreuses affirmations de son implication antiTrump, au côté d’Hillary et derrière les ‘Black Live Matter’ en 2016 pendant les présidentielles US, ne le décident pas à couper les ailes du canard, – puisque ‘coin-coin’ il y a.

Changement complet, doit-on alors observer et expliquer par déduction portée par l'évidence, en 2018-2019.

A ce tournant, à cetre bifurcation notables et irrésistibles, nous commençons, grâce à Grégor Puppinck comme on l’a vu avant-hier, à disposer d’éléments solides et sérieux sur la campagne de shopping de George S. avec son ami Gates-Bill, surtout en Europe, surtout à partir de 2018. L’on sait bien, comme je le sais moi-même, qu’en Europe, en Allemagne notamment, en France singulièrement où l’on en a fait une religion parce que nous sommes imbattables et imbattus en sorte de la repentance, tout ce qui concerne l’Holocauste est chose absolument sacrée. Il est alors difficile que le brave George S. continue à traîner cette casserole de ‘rumeur’ sans y mettre le holà. Dans ces milieux-là, PC et bonchic-bongenre dans la norme Système, le risque dans ce genre de domaine où l’on n’oublie jamais de se signer avant de parler, est vraiment trop grand puisqu’il est tout simplement de l’ordre du relaps et de l’excommunication.

Et c’est ainsi, me semble-t-il, que George S., à mon avis (quelle prudence !), décida de rétablir ce qu’il sait être de si longue date la vérité pure et sans tâche à son propre propos. Et c’est ainsi, me semble-t-il, – là, nous sommes dans l’hypothèse à peine risquée, – qu’il faut prendre très au sérieux la grande campagne de rachat plus ou moins en soldes, des diverses pièces, vis et boulonnades de cet énorme souk-Meccano nommé UE, dont nous sommes si fiers et qui doit nous assurer paix, prospérité, souveraineté, dans la sagesse du simulacre, au moins pour 1 000 ans. S'il a ainsi mis de l'ordre dans ses écuries, George S., c'est que ce qu'il entreprend en Europe, rayon UE, est diablement sérieux. George S. est sur le sentier de la guerre, et cette fois nous sommes son objectif.

Dont acte, ô amis et frères, – car cet homme, je vous le dis à motié-tragique à moitié-bouffe, est bien le réplicant en cours du terrible Lucifer, – réplicant et Ange déchu s’il en est.