Les neocons sont infatigables

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Vraiment sans la moindre surprise, on observe le déchaînement as usual des néo-conservateurs après l’explosion nucléaire nord-coréenne. On dirait une machine bien huilée, bien programmée, dans laquelle il suffit de glisser une pièce — en l’occurrence l’annonce de l’essai nucléaire — pour obtenir un torrent de recommandations belliqueuses.

Il est bien entendu impensable de recommencer à négocier, à six ou à deux. C’est l’option la plus modérée qui est présentée : abandonner toute négociation et faire pression. Ensuite, toutes les options agressives sont présentées selon les auteurs et leurs humeurs, avec l’idée d’un blocus, celle d’une sélectivité agressive dans l’aide apportée à la population, etc. Surtout, on détaille avec ravissement des actions de déstabilisation en Corée du Nord, avec comme but quasiment magique, le “Sésame” des néo-conservateurs : “regime change”! Et cela avec des moyens militaires bien entendu ; et au-delà, bien entendu, la recommandation d’une action militaire directe de grande ampleur.

Jim Lobe nous détaille cette très originale offensive néo-conservatrice. Il nous signale, en passant, que GW Bush doit s’inspirer de Churchill et pas de Chamberlain en 1938-40. Très original. Là aussi, la machine a fonctionné.

«The North Korean test “has stripped any plausibility to arguments that engaging dictators works”, according to Michael Rubin, a Middle East specialist at AEI, who added that the Bush administration now faced a “watershed” in its relations with other states that have defied Washington in recent years.

»“This crisis is not just about North Korea, but about Iran, Syria, Venezuela and Cuba as well,” said Rubin. “Bush now has two choices: to respond forcefully and show that defiance has consequence, or affirm that defiance pays and that international will is illusionary.”

»Bush “must now choose whether his legacy will be one of inaction or leadership, Chamberlain or Churchill”, Rubin said in a reference to the pre-World War II debate between the “appeasement” of British prime minister Neville Chamberlain and the war policy of his successor, Winston Churchill.

»The neo-conservatives, whose influence on the Bush administration has generally been on the wane since late 2003 when it became clear that the Iraq war they had done so much to champion was going badly, nonetheless retain some clout, particularly through the offices of Vice President Dick Cheney and Rumsfeld.»


Mis en ligne le 12 octobre 2006 à 08H33