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380L’annonce par Poutine que la Russie envisage un retrait du traité CFE (moratoire sur les forces conventionnelles en Europe) n’a pas grande importance stratégique. Le traité CFE n’apporte guère de contraintes ou bien il n’est guère respecté ; dans tous les cas, ce traité de la fin de la Guerre froide n’a guère d’importance dans la situation stratégique actuelle.
Selon le Guardian du 26 avril :
«Under the treaty signed by the former Soviet leader Mikhail Gorbachev in 1990, Russia agreed to scrap much of its military hardware in Europe, and limit the number of troops stationed on its northern and southern flanks.
»Today analysts said Mr Putin's move probably would not make much difference to Russia's military capacities, but it would allow Russian generals to carry out exercises without informing their western counterparts — and keep Russian troops in the disputed breakaway regions of Georgia and Moldova.
»“Mr Putin is trying to put the ball back in America's court,” said Sergei Karaganov, the deputy director of Moscow's Institute of European Studies. “The whole treaty was over-ideologised and cold war-ish. It was an idiotic military-political idea from beginning to end.”»
Politiquement, par contre, c’est tout différent. L’annonce de Poutine constitue sans aucun doute un durcissement de sa position vis-à-vis de l’OTAN et, surtout, des USA. Le cas évident ici est celui des antimissiles US en Europe. Poutine mentionne dans son discours (adresse annuelle sur l’état de la nation) que ce déploiement est sans aucun doute une grave “menace” pour la Russie, et sera considéré comme tel.
Le même article du Guardian signale une interview du n°2 des affaires étrangères allemand, signalant que le soi-disant “bloc” européen derrière les USA, “bloc” selon la presse MSM, est en réalité plein de fissures discrètes mais certaines, avec au moins six pays de l’OTAN ayant de sérieuses réserves sur le projet. Il s’agit de réserves qui n’ont pas encore été officiellement actées, mais simplement évoquées lors de la réunion informelle du 19.
The Bush administration has this week been struggling to convince sceptical European partners that the missile shield is a good idea.
»In an interview yesterday, Germany's deputy foreign minister, Gernot Erler, revealed that at least six allies, including Germany, raised doubts about the project at a Nato meeting last week — amid fears of another cold war on European soil.»
Mis en ligne le 27 avril 2007 à 01H16