Les Saoudiens prennent leurs aises

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L’Arabie Saoudite affirme de plus en plus son rôle au Moyen-Orient. La logique géopolitique la conduit par conséquent à mettre en cause la présence US en Irak, prémisse d’une mise en cause de la même présence US dans toute la région. Le paradoxe est bien sûr que cette démarche saoudienne a été largement appuyée, voire sollicitée par les USA au départ, puisqu’elle était d’abord conçue pour contrer l’extension de l’influence iranienne à l’occasion des déboires US en Irak. L’affirmation de l’Arabie est la conséquence directe, pour la région, du déclin général de l’influence et de la puissance des USA. (Le résultat sera-t-il un partage d’influence entre l’Arabie et l’Iran ?)

Cette évolution anti-US, même si elle est très mesurée et très calculée de la part des archi-prudents Saoudiens, avec leur alliance complexe avec les USA, répond évidemment aux sollicitations de la réalité historique. A côté de tous les calculs, toutes les manoeuvres, toutes les appréciations sur la politique de l’une ou l’autre puissance régionale, et surtout de l’Iran, il y a l’évidence, — la réalité historique, — de l’imposture de la présence US, de l’illégalité historique de l’intervention anglo-saxonne dans la région. Impossible d’y échapper, même pour l’Arabie Saoudite ; impossible d’y échapper, si l’Arabie Saoudite entend effectivement tenir le rôle qu’elle développe.

D’où la sortie du roi Abdallah, au début du sommet de la Ligue Arabe de Riad ; et aussi l’invitation du président iranien dans la capitale saoudienne, l’appel à la cessation du boycott du gouvernement palestinien, l’intention de négocier avec le Hezbollah et ainsi de suite.

«King Abdullah of Saudi Arabia told Arab leaders on Wednesday that the American occupation of Iraq was illegal and warned that unless Arab governments settled their differences, foreign powers like the United States would continue to dictate the region's politics.

»The king's speech, at the opening of the Arab League meeting here, underscored growing differences between Saudi Arabia and the Bush administration as the Saudis take on a greater leadership role in the Middle East, partly at American urging.

»The Saudis seem to be emphasizing that they will not be beholden to the policies of their longtime ally.

»They brokered a deal between the two main Palestinian factions last month, but one that Israel and the United States found deeply problematic because it added to the power of the radical group Hamas rather than the more moderate Fatah. On Wednesday King Abdullah called for an end to the international boycott of the new Palestinian government. The United States and Israel want the boycott continued.

»In addition, Abdullah invited President Mahmoud Ahmadinejad of Iran to Riyadh earlier this month, while the Americans want him shunned. And in trying to settle the tensions in Lebanon, the Saudis have been willing to negotiate with Iran and Hezbollah.

»Last week the Saudi king canceled his appearance next month at a White House dinner in his honor, The Washington Post reported Wednesday. The official reason given was a scheduling conflict, the paper said.»


Mis en ligne le 29 mars 2007 à 05H55