Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
355Que s’est-il passé à Riga, outre ce qu’on en a dit ? Il paraît que l’atmosphère y fut particulièrement bonne, ce qui indique bien, selon un commentaire d’une source européenne, «que l’on a évité d’explorer trop au fond les sujets qui fâchent». Sur le plan de l’organisation et du déroulement de la chose, on ne trouve effectivement rien à redire.
Il y eut quelques petits frottements imperceptibles, qui marquent tout de même la profondeur des problèmes qui ne furent pas abordés en profondeur. Un de ces petits frottements imperceptibles mais finalement perçus : lorsque le secrétaire général sortit de la salle des conférences, triomphant, pour annoncer l’engagement sans restrictions pour des situations in extremis des pays qui cantonnent leurs forces dans le nord et l’ouest du pays, et la région de Kaboul. Les Espagnols rectifièrent aussitôt, pour marquer combien l’idée du “sans restrictions” demandait à être diablement nuancée. Elle le fut et l’on sait ce qu’il en est.
Le même secrétaire général annonça, toujours triomphalement, que trois pays avaient décidé d'affecter de nouvelles forces à leurs contingents en Afghanistan. Il s’agit de l’Espagne et de deux autres, avec l’indication pour nos lecteurs-enquêteurs que le nom de l’un se termine en “…ie”. Le secrétaire général prit garde de ne pas préciser le nombre de ces soldats nouvellement affectés à l’Afghanistan. Cela n’est pas secret mais cela mérite d’être rappelé : ils sont au nombre de 62. Il y avait autour de 1.300 journalistes à Riga. Le rapport est à peu près de 20 journalistes pour un soldat de plus en Afghanistan. C’est un rapport très caractéristique de l’époque psychopolitique où nous vivons et de la pratique du virtualisme à laquelle nous nous activons.
Mis en ligne le 5 décembre 2006 à 23H15