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906Ce qui est le plus significatif dans la présentation du sondage Harris que fait le Financial Times aujourd’hui, c’est cette présentation justement. La chose est présentée comme allant de soi, comme une chose de peu d’importance, une “chose de la vie” de tous les jours ; comme n’étant en aucune façon ni une surprise, ni un événement d’ailleurs, tout cela en des termes modérés et apaisants.
Suffit-il, pour en rendre la substance, de qualifier de « deeply suspicious » le jugement qu’une majorité d’Européens portent sur les USA d’être “la première menace contre la stabilité”, c’est-à-dire la première menace contre la paix du monde ? Tout cela est dit comme un événement courant, — et, après tout, c’est devenu un événement courant puisqu’il s’agit d’une confirmation, — mais cette confirmation est justement un événement extraordinaire : la persistance d’un tel jugement malgré la propagande officielle massive qui est, elle-même, “un événement courant”…
Voici donc le salut du FT à monsieur Bush qui nous visite :
« Europeans remain deeply suspicious of US foreign policy in spite of President George W. Bush’s concerted attempts since the start of his second term to improve transatlantic relations.
» In a Harris opinion poll, published on the eve of Mr Bush’s latest visit to Europe this week, 36 per cent of respondents identify the US as the greatest threat to global stability.
» The poll, conducted in association with the FT, questioned a representative sample of 5,000 people in the UK, France, Germany, Italy, and Spain on a range of issues. Thirty per cent of respondents named Iran as the greatest threat to global stability, with 18 per cent selecting China. »
Publié le 19 juin 2006 à 04H31