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509Notre désormais habituelle référence, Jason Ditz, de Antiwar.com, donne deux rapides synthèse sur le véritable problème auquel fait face aujourd’hui Julian Assange : éviter à tout prix l’extradition aux USA.
• Dans une première synthèse du 16 décembre 2010, Ditz rapporte que les déclarations de Julian Assange ne laisse aucun doute là-dessus : sa principale crainte est bien une extradition vers les USA. («Speaking to reporters shortly after his release today in London, WikiLeaks founder Julian Assange insisted he wasn’t particularly concerned about a possible extradition to Sweden, but rather was extremely worried about being sent to the United States.»)
• Mais une seconde synthèse du même Ditz, le 17 décembre 2010 indique que les premières interventions publiques sur le cas montrent qu’il ne sera pas facile de dresser un dossier d’inculpation justifiant une demande d’extradition…Ditz parle des auditions devant la Commission judiciaire de la Chambre des Représentants, où le président de cette Commission a déclaré que WikiLeaks n'avait pas commis de crime.
«It was widely expected that today’s House Judiciary Committee hearing on WikiLeaks would center around ways to legalize the censorship of WikiLeaks and other media outlets for covering the embarrassing release of State Department cables. The reality was quite a bit more subdued.
»Instead, the committee heard from a number of experts that there were major constitutional issues related to any possible move against WikiLeaks, and warnings against “rash” actions against the whistleblower. Committee members likewise repeatedly cited the importance of the First Amendment, a refreshing attitude considering most recent comment has centered around jailing and or assassinating WikiLeaks members.»
… En fait, nous sommes entrés dans les contradictions des batailles internes de Washington, qui ne vont pas rendre les délibérations faciles pour dresser un cas légal contre Assange. Ainsi, contredisant d’une part des déclarations du département d’Etat et d'autre part celles de nombreux républicains, le vice-président Joseph Biden a affirmé que les suites de WikiLeaks n’avaient pas causé de grands dommages à la diplomatie US. (Sans doute Biden, pour s’exprimer de la sorte, ne suit-il pas de près la série de démarches d’“excuses” d’Hillary Clinton auprès de divers chefs d’Etat et de personnalités, la dernière en date étant auprès du président d’Azerbaïdjan.) C’est sur ce fond public discordant que le cas Assange va devoir être débattu.
D’autre part, cette question de l’extradition vers les USA (plutôt que vers la Suède, éventuellement), s’il se pose, constituera un douloureux problème pour le gouvernement britannique. Des indications montrent que la composante libérale du gouvernement est discrètement mais fermement opposée à cette idée et pourrait en faire un cas de crise majeure à l'intérieur de la coalition, tandis que les conservateurs sont moins unis qu’il y paraît sur le cas.
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