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591Parmi les inquiétudes à propos des structures bureaucratiques du Pentagone qui conduisent à l’impuissance et à la paralysie dans le soutien des forces américaines, ces remarques de John Hamre, ancien n°2 du Pentagone (sous Clinton) et actuel président du CSIS (Center of Strategic and International Studies) de Georgetown University à Washington.
Hamre décrit un Pentagone échouant de façon répétitive dans ses tentatives d’établir des structures capables d’alimenter régulièrement et efficacement les forces américaines en Irak. Le résultat est en général « a large, cumbersome acquisition process where no one is responsible for the totality ». Hamre, qui a déjà dénoncé le processus dit de “group-thinking” de la bureaucratie de sécurité nationale, décrit les structures kafkaïesques existantes : « ''You cannot get complete accountability because the process is fractured between acquisition, budgeting and operational communities… » Que faire? « ...responsibility must be given to the service chiefs. Then, you can put your finger in his chest and say, in one week, I want this fixed. Right now, you can't do that. »
Ce désordre extraordinaire a abouti à une situation (aujourd’hui) où existent au Pentagone sept “rapid acquisition process” destinés à faciliter l’acquisition et le transit d’équipements vers les zones de combat. Ces sept structures se concurrencent, se paralysent les unes les autres et sont impossibles à contrôler par une autorité centrale. Le CSIS préconise un “pot commun” de $1 milliard disponible immédiatement pour créer une seule organisation capable d’organiser rapidement l’acquisition et le transfert d’équipements vers les troupes. La simplicité, l’efficacité et l’évidence du remède ont toutes les chances de le condamner par avance.
Mis en ligne le 21 août 2005 à 09H36