L’Espagne entre Soros-Sanchez et Vox-Franco

Les Carnets de Nicolas Bonnal

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L’Espagne entre Soros-Sanchez et Vox-Franco

Voici un pays tranquille où soudain se lève du ventre fécond l’indispensable bête immonde… On peut féliciter l’ingénierie sociale qui a créé Vox de rien du tout, attendu que l’Espagne n’a pas les problèmes des autres pays d’Europe. Elle a juste celui de la Catalogne, mais qui n’aurait pas suffi à créer un énième parti d’extrême-droite totalement inutile et nocif. Si vous voulez savoir à quel point l’extrême-droite est inutile et nocive, je vous conseille de lire le tome deuxième et bâclé de Le Pen qui se flatte au nom d’un ego bien surdimensionné d’avoir empoisonné pour rien la vie politique française depuis trente-six ans. Je dis bien pour rien, alors que j’avais aimé l’élégant tome premier qui me rendit aussi nostalgique que Philippe Grasset de la quatrième république, de sa rusticité candide, de sa grandeur chevaleresque, de sa créativité populaire et de son dynamisme patriote. Revoyez l’éblouissant chômeur de Clochemerle, revoyez les Pagnol et les Duvivier pour voir !  La France aura crevé sous le gaullisme, tout comme l’Espagne s’est dissoute sous le franquisme ou le Chili sous le pinochétisme. Sous le képi, le capital…

On se souvient de la pièce d’Ionesco, Amédée ou comment s’en débarrasser… Ici on a Franco comme on avait en France Pétain, papi et Papon dans les années 80-90. On a un cadavre idéologique, il faut le faire croître et spéculer dessus pour diviser la droite et rester au pouvoir. L’inculte et plagiaire Sanchez a peut-être été à l’école du parti, on lui aura raconté l’équation Mitterrand qui se fit sur le dos du peuple hébété et ignare : souverainisme = nazisme. Le conseiller de tout le monde Attali l’a remise au goût du jour et il a eu raison de le faire puisque ça marche. Il n’y a plus que des zombies en France, il ne prend pas de risques…

J’ai déjà dit tout le bien que je pense de Sanchez qui est aux ordres des globalistes, comme dirait l’inconscient Donald, et qui a reçu Soros le lendemain même de sa scandaleuse arrivée au pouvoir (on eut affaire à un coup d’Etat mondialiste ici comme en France). Le délire sociétal et LGBTQ, les migrants, la fiscalité, les persécutions féministes jusque dans le lit nuptial, l’explosion du chômage ne feront pas reculer l’électeur, qui préfèrera cela à Vox.

Mais je laisse sur cette ténébreuse affaire la parole à mon ami paléoconservateur Guillaume de Thieulloy qui écrivait dans son journal récemment :

« Le gouvernement socialo-communiste qui règne actuellement sur l’Espagne a finalement réussi à obtenir l’exhumation du général Franco de la tombe qu’il occupait à El Valle de los Caidos.

La première chose qui frappe dans cette affaire, c’est que la gauche ne lâche jamais rien et poursuit de sa haine même les morts. On se souvient que, pendant la guerre d’Espagne, les Rouges n’hésitèrent pas à ajouter les profanations de sépultures aux multiples tortures qu’ils pratiquèrent. De ce point de vue au moins, on peut dire que les nationalistes, qui ne furent pas tous des enfants de chœur, étaient autrement plus civilisés que leurs adversaires.

La dépouille de Franco est ainsi une énième victime de la haine de la gauche. »

Guillaume rappelle pourquoi le franquisme, comme Vichy, ne passe pas :

« Il faut dire que l’homme a de quoi énerver, puisqu’il fut l’un des très rares chefs militaires et politiques à battre militairement le communisme. Mais cela même devrait en faire un personnage d’intérêt pour tout Européen un tant soit peu attaché aux libertés…

Au reste, Franco était un bien singulier dictateur, qui prépara sa succession des décennies avant sa mort afin d’assurer que l’Espagne puisse renouer avec la prospérité et les libertés, après les années noires de la guerre civile et la difficile reconstruction qu’il mena à bien. »

Le combat très mitterrandien sur le symbolisme est ici en pleine forme :

« Le plus impressionnant peut-être, dans cette sordide affaire, réside dans le symbolisme du lieu. El Valle de los Caidos (ceux qui sont tombés en espagnol) est un lieu superbe à quelques kilomètres de Madrid, où le général Franco, à la fin de la guerre civile, décida d’enterrer les morts des deux camps, installant un monastère pour prier pour le repos des âmes des morts.

Il est assez rare que le vainqueur d’une guerre civile pousse la magnanimité jusqu’à traiter ses anciens ennemis en frères et ce geste de paix aurait pu impressionner les commentateurs.

Cependant, c’est le contraire qui advint : El Valle de los Caidos est voué aux gémonies au motif qu’elle aurait été bâtie par des prisonniers politiques. »

 

Guillaume rappelle l’essentiel : 

« …sait-on que les prisonniers politiques espagnols étaient volontaires et bénéficiaient d’une remise de peine pour construire El Valle de los Caidos (qui, soit dit en passant, n’était pas prévue pour être le « mausolée de Franco », comme le laissent croire les médias : ce n’est qu’après la mort de Franco que le roi Juan Carlos décida de l’y enterrer) ? Les prisonniers de Staline ont-ils bénéficié des mêmes avantages ? » 

Et de conclure :

« Ajoutons que nous, Français, ne devons pas seulement à Franco d’avoir échappé au communisme. Nous lui devons également la défaite du nazisme, puisqu’il refusa à Hitler le contrôle de Gibraltar, qui aurait empêché les Alliés de prendre pied en Afrique du Nord. »

Humour noir : encore un dictateur nationaliste qui aura trahi le führer (comme leur Pétain, aux fachos français, finalement) et qui s’en sera mal porté…

Attaquer le franquisme a-t-il fait monter Vox alors ? Je ne le crois  guère. J’ai plutôt l’impression que le pays ici, entre son vide idéologique, son inconfort matériel (génération 635 euros, bulle immobilière, solitude-smartphone glacée…), la désintégration accélérée du catholicisme avec l’axe pacha-Mama Bergoglio, l’affaire catalane et l’affaire basque, avait besoin d’un défoulement que Vox, parti financé par les iraniens (pas les mollahs) selon le quotidien socialo-libéral-mondialiste El Pais (Irangate…), pouvait fournir à prix modique.

Enfin, la gauche radicale (Montoro/Podemos) veut déterrer les cadavres des fosses communes de la guerre civile, les juger et les ranger, entre bons et méchants, entre démocrates et nationalistes. La gauche est merveilleuse.

Pensons à Saint-Saëns, à ce que Ray Harryhausen, pourrait tirer d’une telle idée, des millions de squelettes combattant comme au bon vieux temps, comme dans Jason ?