L’extrémisme démocratique et historique de la Commissaire suédoise

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La campagne du référendum, en France et ailleurs (puisque d’autres pays que la France sont concernés) est marquée par la radicalisation et l’extrémisme des partisans de la Constitution. On peut, on doit parler du même “extrémisme démocratique” déjà relevé en d’autres circonstances.

C’est la Commissaire suédoise de la Commission européenne qui nous en propose le dernier avatar, dans un discours fait sur le site de l’ancien ghetto juif de Terezin, en Tchéquie. Il fallait bien cela pour célébrer le 60ème anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Le Daily Telegraph d’aujourd’hui, étouffant d’une mâle rage, nous rapporte la substance du propos.

« Margot Wallstrom, a Swede and the commissioner who must sell the draft constitution to voters, argued that politicians who resisted pooling national sovereignty risked a return to Nazi horrors of the 1930s and 1940s. [...] She blamed the Second World War on “nationalistic pride and greed, and … international rivalry for wealth and power”. The EU had replaced such rivalry with an historic agreement to share national sovereignty. »

Pour ne pas être en reste dans le registre de l’extrémisme, les copains Commissaires de Wallstrom, Wallstrom comprise d’ailleurs, ont publié un communiqué commun où ils enjoignent démocratiquement (NDLR : je crois que ce sont les mots qui vont) à “tous les citoyens de l’UE” de voter “oui” en mémoire des morts de la Deuxième Guerre mondiale. Dans le même souffle, car pourquoi s’arrêter à 1945, ils nous précisent que c’est l’UE, ex-Communauté européenne, qui a remporté la “victoire” de la Guerre froide contre l’URSS.

Nous y sommes: le “non” à la Constitution est désormais officiellement assimilé au fascisme, au nazisme, à l’antisémitisme et à quelques autres “ismes” (le communisme, non? Et le stalinisme, il ne faut pas l'oublier). A ce rythme, ils finiront un jour par se retrouver avec un sacré “non” dans les gencives. Un député britannique eurosceptique, Richard Shepherd, conservateur de Aldridge-Brownhills, a dit qu’il avait le souffle coupé de voir liés le nazisme et la défense de la souveraineté nationale. « It's a monstrous rewriting of history to promote a profoundly undemocratic project. » Parfois, il est bon d’avoir des Britts, même les proaméricains, de son côté.


Mis en ligne le 9 mai 2005 à 07H30