L’Histoire existe toujours, même en Europe

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La division apparue dimanche au sein de l’UE, sur la question du Kosovo, est une indication intéressante sur l’évolution européenne. On attend de cette Union qu’elle conduise à l’abolition des frontières et à la réduction des identités et des perceptions nationales et historiques. Dans le cas du Kosovo, dont on attendait une unanimité à l’UE aux côtés des USA, en faveur du plan Ahtisaari, il s’agit d’une rupture classique (de 3 ou 5 pays), typiquement en référence à des notions historiques que les conceptions officielles des institutions européennes jugent absolument dépassées. La valeur du plan Ahtisaari n’est même pas mise en cause, alors que beaucoup de choses pourraient être dites à cet égard. Ce sont les principes sur lesquels il s’appuie qui sont rejetés.

C’est une rude défaite pour cette conception européenne intégrationniste, malgré le zèle mis par l’Allemagne pour dissimuler l’ampleur de la chose. Le symbole est d’une force politique très grande, dans la mesure où les pays dissidents se retrouvent sur la même ligne que la Russie, contre l’UE.

EUObserver, dans son édition de ce jour.

« A small group of EU states has splintered from the EU and US position that the UN should swiftly give ''supervised independence'' to Kosovo, and taken the Russian line that there should be fresh negotiations between Belgrade and Pristina to establish Serbian support.

»Slovakia, Romania and Greece raised objections to the so-called Ahtisaari plan for Kosovo independence at an informal meeting of EU foreign ministers in Bremen, Germany at the weekend, with diplomatic sources also saying that Spain and Italy harbour reservations about the Kosovo blueprint.

»''I have underlined - as has been already expressed by the Slovak parliament - that in further negotiations we have to take into consideration the legitimate interests of both parties, Belgrade and Pristina,'' Slovak foreign minister Jan Kubis told EUobserver on Saturday (31 March).

»''When we talk about splitting countries up, the map of Europe could change every year,'' Spanish foreign minister Alberto Navarro said, AFP reports. Slovakia and Italy are members of the UN's 15-strong security council group that will decide Kosovo's fate.

»The German EU presidency played down the split, which concerns EU states lying close to Serbia or with separatists of their own, as in Spain. ''I know there are differences between member states,'' German foreign minister Frank-Walter Steinmeier said. ''I don't conclude that support for the Ahtisaari plan is falling away.''»


Mis en ligne le 1er avril 2007 à 22H54