L’homme à abattre du FT

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Le président français est devenu sans aucun doute “l’homme à abattre” du Financial Times (FT) ; cette position ressemble à celle qui était assignée à Chirac, mais sans doute plus vigoureusement en raison de l’intensité plus grande du danger que Sarkozy semble représenter pour le FT. L’antagonisme du quotidien du libre-échangisme s’explique par la position perçue comme anti-libérale qu’a prise Sarkozy vis-à-vis des grandes questions économiques européennes. Il est sans aucun doute aggravé par la vigueur de la déception du FT, qui espérait, comme tous les Anglo-Saxons l’année dernière, que Sarkozy briserait l’exceptionnalisme français au profit du grand projet libéral européen des libre-échangistes.

Pourquoi faire ces remarques ? Parce que le FT ne manque pas une occasion d’attaquer Sarkozy et de le dénoncer, comme c’est de bonne guerre quand la guerre est déclarée. Samedi, c’était la publicité faite à des attaques du commissaire européen Mandelson contre le “néo-protectionnisme” du président français. Hier, deux autres articles poursuivent cette attaque régulière du président français, l’un de l’éditorialiste Wolfgang Munchau, qui dénonce l’action de Sarko contre la “zone euro”, l’autre dans les nouvelles habituelles du journal, qui oppose la nouvelle présidence portugaise (et l’Allemagne, en espérant briser le front Merkel-Sarko de Bruxelles) à Sarkozy pour les questions du déficit français.

«Nicolas Sarkozy, France’s president, can expect a rough ride from European finance ministers next week over his plan to delay by two years the elimination of his country’s deficit, the EU’s incoming Portuguese presidency has warned.

»France and Italy, the eurozone’s second and third-biggest economies respectively, risk a clash with Germany and other single currency countries by going back on a promise to run a “close to balance” budget by 2010.

»Mr Sarkozy has invited himself to a meeting of eurozone finance ministers in Brussels next Monday to explain his budget plans. Fernando Teixeira dos Santos, Portugal’s finance minister, said: “I’ve no doubt what the peer pressure will be.”

»He fears the credibility of the EU’s stability pact could be undermined if countries abandon the 2010 target, agreed by all 27 European member states in Berlin just three months ago.

»Speaking in Lisbon at the start of the Portuguese presidency, Mr Teixeira dos Santos said: “If a country wants to break a commitment it accepted in the past, it raises not a legal but a political problem.”

»Mr Sarkozy faces an angry reaction from Germany, which is emerging from its own deficit problems and is trying to reassert itself as a beacon of fiscal responsibility.

»Mr Teixeira dos Santos said he was “trying to send out a warning of what the reaction of peers will be around the table with France on this issue”.»


Mis en ligne le 2 juillet 2007 à 07H50