L’Irak restera la préoccupation exclusive de Washington en 2008

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David Corn, le chroniqueur de l’hebdomadaire de la gauche progressiste US The Nation, fait une incursion dans les colonnes du Guardian (le 30 décembre 2006) pour nous livrer ses prévisions pour 2007… D’ailleurs, nous dit-il, elles seront probablement les mêmes pour 2008 et l’article du 30 décembre 2006 pourra sans doute être publié à nouveau le 30 décembre 2007.

Contentons-nous donc, pour résumer cet article justement intitulé «2007: Iraq, Iraq, Iraq», de citer l’introduction et la conclusion.

«After the presidential election of 2000 (aka, the Florida fiasco) I swore off making political prognostications. I even refused to proclaim a Democratic victory in the House of Representatives this past election until the actual votes were tallied. But at the request of the editors of Comment Is Free I am willing to proffer one guess about what will transpire in 2007: George Bush will dig a deeper hole in Iraq.

(…)

»Absent unforeseen events — which have a habit of occurring — Iraq will remain the central issue in 2007. I hate to be a doomsayer, but the situation in Iraq could well get uglier. And the debate within the US itself could get sharper and louder, with no resolution. And that brings me to this unhappy forecast: next year's prediction might essentially be the same as this one.»

Il faut tout de même relever combien l’abattement semble désormais frapper les commentateurs, devant une situation qui, à Washington bien autant qu’à Bagdad, ne semble pouvoir que s’enliser encore et encore, “deeper and deeper”.

David Corn a d’habitude la dent dure. Il ne se prive pas d’aller au cœur de la matière qu’il veut critiquer, de l’attaquer avec une rage polémique. Désormais, la dent dure ne trouve que mollesse et charpie fuyante, et nulle part où se planter. La polémique le cède à la lassitude, à l’ironie encore grinçante mais surtout épuisée. L’exclamation, la fureur devant le spectacle de l’incompétence et de l’impuissance générales, le cèdent au fatalisme. 2007 nous verra donc nous enfoncer encore et encore, en attendant 2008, encore et encore… «Bush will kick the can down the road, leaving it to the next president to deal with the mess wrought by GWB.»


Mis en ligne le 2 janvier 2007 à 01H28