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808Des sources à la Commission européenne donnent une évaluation de la très récente évolution des États-Unis sur la question iranienne, d’accepter de négocier avec l’Iran aux côtés des autres puissances. Pour ces sources, il s’agit d’« un très important développement, peut-être un tournant dans la crise ». Cette appréciation sous-entend-elle que l’attitude américaine (refus de contacts avec l’Iran) constituait une, sinon la principale pierre d’achoppement sur la voie d’une résolution de la crise ? Sans aucun doute, disent ces sources.
Il est évident que ces sources à la Commission européenne restituent une appréciation interne de la situation, correspondant à une vision générale assez conventionnelle, appuyée sur une croyance ferme dans la puissance du système américaniste aussi bien que dans l’influence de sa diplomatie. (Tous les commentateurs ne partagent pas cette analyse sans restriction importante, comme on peut le lire dans le commentaire du 2 juin de Jonathan Steele, dans The Guardian.) Il s’agit par conséquent d’une appréciation significative des analyses générales faites par les diplomaties européennes.
La restriction importante que mettent ces sources à leur analyse optimiste est d’autant plus importante.
« Il est d’autre part manifeste que l’évolution américaine est très fragile. Elle s’effectue sur le fond d’une intense bataille idéologique à Washington, entre réalistes et idéologues. A tout moment, les seconds peuvent reprendre la main et imposer un nouveau durcissement de la position américaine. »
Mis en ligne le 4 juin 2006 à 13H36