L’ombre bienvenue du KGB

La campagne anti-Poutine étant en plein développement, pour toutes les raisons du monde — y compris celle du camouflage de la catastrophique politique anglo-saxonne — la mort de Alexander Litvinenko, ex-KGB et ex-FSB, tombe à pic pour être exploitée à mesure. La presse londonienne, surtout celle qui est manipulée par Murdoch et consorts (Times et Daily Telegraph), s’est déchaînée, retrouvant soudain toutes les vertus de l’indépendance britannique bafouée par l’action étrangère sur son sol. C’était comme si ces journaux apprenaient que la CIA opérait sur le sol britannique en transportant des soi-disant terroristes illégalement arrêtés et promis à des interrogatoires musclés en ex-Europe de l’Est.

Les néo-conservateurs sont aujourd’hui notablement actifs en Europe, notamment avec l’équipe de Bruce P. Jackson, pour tenter de discréditer Poutine et sa politique indépendante.

En attendant d’en savoir plus sur cette affaire, lisez la chronique de Justin Raimundo sur Antiwar.com ce 27 novembre.

Sans rien affirmer de définitif, Raimundo remarque qu’il lui paraît bien improbable que le KGB/FSB ait réalisé cette opération, en employant des méthodes qui le désignent immédiatement. Raimundo donne dans son texte nombre de liens très utiles.

«…However, on Saturday the Independent newspaper fairly summed up the conventional wisdom as it is evolving:

»“Most believe the theory is implausible: if the Kremlin wanted to kill Litvinenko, why attract world-wide publicity? A quiet bullet would have been equally effective.”

»Why indeed. And why, pray tell, choose a highly unusual method of offing their target – with polonium-210, a highly radioactive and very rare metal, which is likely to have been produced in tandem with a sophisticated technical and scientific apparatus associated with a state sponsor? The Kremlin might just as well have left its calling card. Yet the hysterical lynch-mob mentality that is now crying out for Putin's blood is completely illogical, given a moment's reflection, for a good number of reasons.»

Mis en ligne le 27 novembre 2006 à 16H01