Londres versus Paris une fois de plus, avec Sarko anti-anglais…

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Nouvelle touche d’affrontement entre Londres et Paris, cette fois à propos du terrorisme. Elaine Sciolino explique l’affaire dans un article de The International Herald Tribune du jour. Les Britanniques accusent les Français d’avoir délibérément rendu publiques des informations délibérément fausses sur les attentats de Londres. Qui plus est, la personne impliquée par les Britanniques, le coordinateur antiterroriste français Christophe Chaboud, a largement développé la thèse selon laquelle l’engagement en Irak est pour une bonne part la cause des attaques terroristes. (Certes, il n’est pas le seul.)

Le point qui nous intéresse dans cet article est l’accrochage entre les Britanniques et Nicolas Sarkozy, lors d’une réunion exceptionnelle des ministres européens de l’intérieur, à Bruxelles le 13 juillet. (Sarkozy est d’ailleurs impliqué indirectement dans l’autre aspect de cet article, à cause de ses rapports avec Chaboud.)

« After an emergency EU summit meeting of justice and interior ministers in Brussels on Wednesday, the French interior minister, Nicolas Sarkozy, suggested that part of the cell responsible for the London terror attacks had been arrested in the past. The remarks prompted an immediate response from the British home secretary, Charles Clarke, who had called the meeting. “I've heard Sarkozy's remarks to the press, and there is absolutely no foundation in them,” Clarke said in a news conference. Asked whether he had confronted Sarkozy directly about his statements, Clarke said that there had not been an opportunity because Sarkozy left the meeting “halfway through.” »

Cet incident met en lumière les limites de l’“anglophilie” supposée de Nicolas Sarkozy et de sa révérence pour le “modèle anglais”. Dans l’exercice de ses fonctions, il affiche une attitude fortement nationaliste, d’autant plus qu’il entend affirmer sa personnalité dans la perspective des présidentielles de 2007. L’attitude nationaliste, à Paris et à Londres, aujourd’hui, passe par des critiques virulentes pour l’autre capitale. Pour l’instant, les Français, Sarkozy en tête, ne cessent de laisser entendre combien les Britanniques sont mauvais dans la lutte anti-terroriste, au contraire d’eux-mêmes, — ce que nul n’ignore d’ailleurs. Quant aux Britanniques, coincés de toutes les façons par les humiliations que leur imposent les Américains et auxquelles ils ne peuvent songer à répliquer, ils attaquent d’autant plus les Français.


Mis en ligne le 18 juillet 2005 à 17H20