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861La crise des anti-missiles US en Europe commence à se structurer en Allemagne, avec les engagements qui se précisent à cet égard. Le SPD de centre-gauche paraît vouloir en faire son cheval de bataille de politique intérieure, espérant ainsi coincer Merkel dans son opposition obligatoire à l’opération US en Europe et son pro-américanisme qui fut le fond de commerce de son arrivée au pouvoir. L’opération est tactiquement payante.
Les leaders de l’opposition au BMD et aux projets américanistes s’affirment. Désormais, on compte parmi eux le président du SPD au Bundestag, et ancien ministre de la défense Peter Struck, qui s’ajoute à Kurt Beck, président du parti SPD, autre activiste dans ce sens. Effectivement et à l’image de Merkel, les conservateurs allemands sont très mal à l’aise parce qu’ils sont eux-mêmes très divisés. Struck et Beck n’y ont pas que des ennemis dans cette occurrence des anti-missiles américanistes, surtout à la CSU bavaroise.
Peter Struck intervient dans une interview où il élargit le problème des BMD à l’Iran lui-même, dans la crise en cours, en niant d’une part la menace iranienne, en affirmant d’autre part que les USA sabotent avec leur programme BMD les négociations avec l’Iran. L’agence russe Novosti présente ainsi, aujourd’hui, l’intervention de Struck :
«Le président du groupe SPD (parti social-démocrate) au Bundestag, Peter Struck, a déclaré qu'il ne voyait rien de bon dans les plans américains actuels de déploiement du système de défense antimissile en Europe de l'Est, dans une interview au journal Neue Presse paraissant à Hanovre.
»D'après lui, les menaces américaines proférées contre l'Iran n'ont pas de sens, car ce pays ne dispose pas encore de missiles de longue portée (que les Etats-Unis prévoient d'abattre).
»De plus, elles remettent en cause la possibilité d'un règlement diplomatique dans le cadre des négociations avec l'Iran, a ajouté le parlementaire, ancien ministre de la Défense.
»Peter Struck estime en outre qu'un examen séparé de ces plans par les Etats-Unis avec la Pologne et la République tchèque au niveau bilatéral est inadmissible. “Ils doivent être examinés au sein des organes de l'OTAN et de l'Union européenne”, a-t-il affirmé.»
Mis en ligne le 23 mars 2007 à 14H36