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368L’OTAN en Afghanistan semble une longue suite de catastrophes, de décisions stupides, d’actions cruelles et aveugles, une longue chaîne d’irresponsabilités, un mur de bêtise sur lequel se heurtent bon sens et humanité. Bientôt, l’élève et le serviteur (l’OTAN et l’OTAN) seront au même niveau que le maître (les USA).
La dernière attaque qui a fait, selon l’énoncé que nous avons donné des évaluations officielles, “48 morts talibans dont 60 à 85 civils innocents”, mesure la stupidité de cette Organisation. L’OTAN est partie en Afghanistan pêcher sa “crédibilité”. Elle l’a trouvée. Plus personne ne doute désormais de ce qu’elle est. L’Organisation est donc destinée à suivre le sort de son maître. Bon vent.
(Quel bonheur que le peuple français ait repoussé un texte européen officiel qui nous avisait que cette chose, l’OTAN, était notre organisation officielle ; voir notre commentaire sur l’Article I/41, point 7, — point 7, qui dit notamment à propos du domaine de la sécurité européenne : “Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en oeuvre.»)
Anthony Loyd, du Times de Londres, qui est entré dans un hôpital afghan pour voir les blessés civils avant de s’en faire éjecter, rapporte ceci : «“What do you foreigners think you are doing?” an angry doctor demanded of me as three boys, all wounded by shrapnel, were wheeled into Mirawais hospital in Kandahar. One had his right eye blown out and the other two had abdominal injuries. “You bomb civilians, then come in to talk to them? Better if you leave.”»
Bon prince, Loyd, qui s’est vraiment fait éjecter de l’hôpital («Before The Times was ejected from the hospital…»), note en conclusion de son article ces faits bruts qui nous suffisent à comprendre que, quand on ne sait pas faire la guerre, on ne la fait pas. On se contente de réunions à Evere et à Bruxelles, — par exemple, en jouant à la guerre, en faisant “boum boum” au milieu des cliquetis de médailles… Au moins, personne n’en souffre.
«It is clear that Nato used airpower and, in at least one incident, mortars, in response to Taleban attacks on government and Nato forces. It is also clear that Taleban fighters are still infiltrating Panjwayi. Nato and Afghan forces remain vulnerable to attack, security is minimal, civilians are dying and local anger towards foreign troops and the Kabul Government is growing by the day.»
Mis en ligne le 29 octobre 2006 à 15H35