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5157• Réunions, réunions, G7, OTAN, apartés, poignées de mains Erdogan vs Suède-Finlande, et ainsi de suite. • Le bloc-BAO fait bloc, plus que jamais, et BoJo, le Britannique, tient la vedette en affirmant que si Poutine était une femme, l’Ukraine serait libre, heureuse, pure de toute corruption, et membresse de l’OTAN. • Biden tousse et chuchote que les USA vont déployer des troupes en Europe et les commentateurs commentent : « L’OTAN réarme »... Tout cela, sans rire, mais en faisant les gros yeux. • La tâche de commenter ces vaines et tonitruantes tartarinades est épuisante. • Contribution : dde.org, John Stanton.
C’est vrai, répétons-le aussitôt : tâche épuisante, devant cette pièce écrite et récrite, sur la scène du théâtre du Rien et du Vide, sur l’argument de laquelle les dirigeants du bloc-BAO plus les acolytes nous dansent en sarabande une vision stratégique, comme des grands sinon comme des rappeurs. Le plus gros écueil qui, aujourd’hui, rend la navigation du commentateur indépendant, antiSystème et résistant, c’est effectivement qu’il n’y a rien à commenter. On continue à dévider les mêmes narrative farcies de contradictions qui sont autant de convenance de communication, où le mensonge-séduction affronte le mensonge-menaçant.
BoJo, décidément le boute en train de la bande, propose de « tomber la veste », et tout le monde s’esclaffe, y compris la von der Layen. (Scène extraite du G7.) Il (Bojo) s’entend bien en aparté avec Macron, qui n’en dit pas tant puisqu’il est occupé à parler à l’oreille bourdonnante de Biden, et il (BoJo) propose que la Méditerranée redevienne une Mare Nostrum d’un nouvel empire de Rome.
« Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est tellement entiché de l'idée du président français Emmanuel Macron d'une ‘Communauté politique européenne’ englobant non seulement l'UE mais aussi l'Europe de l'Est, – en particulier l'Ukraine – et le Royaume-Uni, qu'il l'a revendiquée comme sa propre idée et l'a présentée comme une version moderne de l'Empire romain, a rapporté le Financial Times mercredi.
» L'Imperium moderne de Johnson s'étendrait du Royaume-Uni à la région du Maghreb en Afrique du Nord et, à l'est, à la Turquie et à l'Ukraine, a-t-il déclaré, précisant qu'il avait eu l'idée de Macron “lorsque je suis devenu ministre des affaires étrangères” et révélant qu'il pensait que “nous devrions essentiellement recréer le Mare Nostrum de l'Empire romain” lors d'un entretien avec des journalistes en route vers Madrid pour un sommet de l'OTAN mardi. »
Bref, nous confondons tout, G7 et OTAN, comme si cela était la même chose, et d’ailleurs ça l’est. Certains diront qu’il y a de vraies décisions qui sont prises, qu’il y a une vraie guerre en cours, et tout cela est vrai, en vérités plurielles. Même leurs vérités sont entachées de tant de sottises et d’aveuglement que n’affecte aucune sanction, qu’elles finissent par ne servir à rien, étant au service d’une stratégie du Rien, au nom d’une unité de parade à laquelle chacun se force, dont nul ne connaît le but, dont tout le monde se fiche sans en rien laisser paraître (sauf les petits sommes du président des États-Unis).
Quoi qu’il en soit, on a fait grand cas de l’annonce par les USA de Joe Biden que les renforcements que les États-Unis préparaient pour l’Europe feraient passer le niveau des troupes de l’OTAN déployées à 300 000 hommes. Qu’est-ce que cela signifie ? Dans le texte ci-dessous de John Stanton, l’auteur cite abondamment un “expert” britannique pour nous expliquer le contexte de la situation des Occidentaux : ils se trouvent aujourd’hui démunis, non pas tant de troupes, mais de la capacité industrielle de production d’armements et de la logistique générale qui leur est liée du fait de l’aide apportée à l’Ukraine, – signifiant ainsi indirectement mais clairement qu’en Ukraine, c’est bien l’OTAN qui se bat contre la Russie.
Larry Johnson enfourche son cheval de bataille sur cette question et dit la même chose à sa façon d’ancien officier de la CIA qui a “tombé la veste”. Dans un article d’hier, il détaille la capacité d’emploi réelle des forces disponibles, actuellement et à venir, ainsi que d’autres organisations armées disponibles :
« Les 300 000 hommes de l’OTAN ne seront pas déployée en une seule formation en un seul endroit. Ils seront dispersés le long de la frontière de l'Ukraine, de la Roumanie à la Pologne. En outre, l'OTAN placera probablement quelques troupes en Lituanie, en Lettonie et en Estonie. Cette dispersion signifie que vous n’avez que des concentrations de provocation ou de ralentissement si la Russie décidait de lancer une invasion terrestre d'un ou plusieurs des pays de l'OTAN les plus proches de la Russie. La Russie ne le fera pas, même si ces forces de l'OTAN lancent des opérations militaires qui menacent les troupes russes en Ukraine ou en Moldavie.
» La Russie a démontré avec force au cours des quatre derniers mois qu'elle peut et veut utiliser des missiles hypersoniques pour atteindre des cibles où se trouvent des troupes et des munitions. [...] L'OTAN n'a pas de système de défense antimissile efficace. La Russie l'a souligné avec force lorsqu'elle a frappé Yavoriv, la base de facto de l'OTAN dans l'ouest de l'Ukraine, le 13 mars, et qu'elle a continué à pilonner la base à volonté. Au cours des deux dernières semaines, la Russie a intensifié ses attaques contre des cibles militaires ukrainiennes où des armes fournies par l'OTAN sont assemblées et déployées. [...]
» C'est une chose d'avoir des troupes sur le terrain, mais si elles ne sont pas approvisionnées en armes, elles ne sont rien de plus que des cibles sans défense. L'OTAN et les États-Unis ont dépouillé leurs armureries dans leur tentative frénétique d'approvisionner l'Ukraine. La plupart des pays de l'OTAN n'ont pas d'entrepôts débordant de nouveaux missiles, d'artillerie et de chars pour remplacer ceux qu'ils ont envoyés à l'Est. Pour aggraver les choses, les Russes détruisent et capturent les largesses de l'OTAN.
» En fin de compte, la capacité d'un pays à faire la guerre repose sur ses prouesses industrielles et manufacturières. Flash info : les États-Unis ne sont plus la puissance industrielle qui produisait les porte-avions, les avions de chasse, les chars et les camions qui ont vaincu le Japon et aidé la Russie à vaincre les nazis. Ironiquement, la Russie est le seul pays dans ce conflit qui a cette capacité. C’est un fait que l’Occident refuse d'accepter ou de reconnaître. »
Parallèlement à ces réunions et à ces proclamations triomphantes essentiellement basées sur la puissance supposée et proclamée des forces armées des États-Unis, deux nouvelles doivent être notées qui contribuent, comme c’est le rôle des commentateurs indépendants, à jeter le trouble dans la narrative ripolinée décrivant cette puissance. Elles font partie des fragilités nouvelles décelées depuis plusieurs années dans les forces armées US, dans des domaines sensibles du matériel et de l’âme des hommes (et des femmes, et des trans).
• Un deuxième échec (après celui d’octobre 2021) dans la série des tests du développement de l’engin hypersonique CPS (‘Conventionnal Prompt Strike’), de Lockheed Martin, a été enregistré hier à Hawaii. Le Pentagone évoque courtoisement « une anomalie survenue suivant la mise à feu de l’engin » mais reste assuré et confiant qu’il pourra commencer à mettre en service ce système « dans les premières années 2020 » (où nous nous trouvons actuellement). Le retard actuel des USA sur la Russie, qui a plusieurs catégories d’engins hypersoniques d’ores et déjà opérationnels (tirs effectués en opérations réelles en Ukraine), est de 6-8 ans selon la narrative du Pentagone. Par conséquent, il faudra certainement compter une décennie et très probablement plus, durant laquelle la Russie aura mis en service ses premiers systèmes sol-air (le S-550) contre les hypersoniques, en plus de son arsenal hypersonique offensif.
• Une première protestation notable contre la “wokenisation” des forces armées est enregistrée avec une lettre ouverte signée par trois officiers de l’U.S. Army à la retraite. C’est le journal ‘Epoch Times’ qui en fait état, illustrant un malaise latent au sein des forces armées depuis les mesures-Woke décidées par l’administration Biden.
« Trois officiers retraités de l’US Army, – le lieutenant-général Thomas McInerney, le major général Paul Vallely et le colonel Andrew O'Meara Jr, de l'armée de terre américaine, – ont signé une lettre rédigée au nom des “élèves-officiers protestataires de West Point and The Long Gray Line” [nom donnée aux promotions en cours], contre les vaccinations obligatoires, l’enseignement de la ‘Critical Racial Theory’, les conditions sanitaires, l'activisme politique progressiste et d'autres “woke actions” dans les académies militaires.
» [...] “...Nous avons constaté que ce problème était omniprésent dans les académies de la marine et de l'armée de l'air, et nous constatons donc qu’il est suscité par les plus hautes autorités des armées”, a déclaré Vallely à ‘The Epoch Times’. »
Le texte de John Stanton, ci-dessous, embrasse la situation stratégique, idéologique, voire civilisationnelle, avec d’intéressantes citations(la première, de Léon Trotski n’est pas la moindre, – la dernière, d’Aristophane n’est pas mal non plus). Il s’agit aussi bien d’éléments de réflexion, d’éléments de prévision, d’éléments de références historiques, sinon métahistoriques. Il vient mettre un peu d’ordre d’une certaine hauteur dans une chronique qui, à vouloir suivre les événements en-cours de la manière la plus parcellaire et la plus indisciplinée possible, n’évite pas un certain désordre, et même s’y complaît, confiante d’ainsi refléter une des plus sympathiques vérité-de-situation de la GrandeCrise.
Le texte de Stanton est repris de ‘SouthFront.org’ de ce jour, un des sites les plus douteux selon les sentinelles de la vigilance occupant les tour de contrôle et d’écoute du Camp du Bien... “Bien mal acquis”, dit-on.
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« Et ce qui est remarquable, c'est que, tout en alimentant avaricieusement la guerre par son industrie et en intervenant avaricieusement pour aider à écraser un concurrent probable et dangereux, l'Amérique a néanmoins conservé une réputation de pacifisme. C'est là l'un des paradoxes les plus intéressants, l'une des plus curieuses plaisanteries de l'histoire, – plaisanteries dont nous n'avons pas tiré et ne tirons pas beaucoup de plaisir. L'impérialisme américain est par essence impitoyablement grossier, prédateur, au sens plein du terme, et criminel. Mais en raison des conditions particulières du développement américain, il a la possibilité de se draper dans la toge du pacifisme. Cela ne se fait pas du tout à la manière des parvenus impérialistes du vieux monde où tout reste transparent. Dans le cas des États-Unis, cependant, de sa bourgeoisie et de son gouvernement, grâce aux conditions particulières du développement de l'Amérique, ce même masque pacifiste semble être devenu si collé sur le visage impérialiste qu'il ne peut être arraché... Le progrès impérialiste des États-Unis se déroule donc sous la bannière de “la liberté des mers”, des “Portes Ouvertes”, et ainsi de suite. Ainsi, lorsque l’Amérique est contrainte de s’engager dans des actes de criminalité militaire ouverte, la responsabilité, – aux yeux de la population américaine et, dans une certaine mesure, aux yeux de l'humanité dans son ensemble, retombe sur tous les autres citoyens de la planète, mais pas sur les États-Unis eux-mêmes. » (Léon Trotski, Internet Archive.)
Alors que les États-Unis se fracturent de l'intérieur (annulation de l'arrêt Roe vs Wade, économie, dépenses militaires, etc.), le président Joe Biden et ses acolytes de l'OTAN poursuivent un régime de sanctions, – et l'expansion de l'OTAN, – contre la Russie qui a pour effet ironique d'endommager les économies de l'Europe et des États-Unis, ainsi que la capacité des États-Unis à faire la guerre. Cette réalité semble avoir atteint l’esprit de tout le monde dans le monde, sauf ceux des idiots qui dirigent les nations occidentales.
Il est vraiment étonnant de regarder les sommets du G-7 et de l'OTAN, qui sont des théâtres de l'absurde ; des réunions de fripouilles hystériques, qui rient alors que leurs politiques entraînent la mort et la destruction à l'échelle mondiale. La pratique du vol à l’étalage est fort insuffisante pour décrire de façon adéquate ce que les États-Unis et l'Europe ont fait des avoirs étrangers russes ou de ceux d'autres nations (Iran, Venezuela, Afghanistan) pris dans le régime de sanctions américain. En outre, alors que les États-Unis et leurs marionnettes de l'OTAN continuent de punir la Russie pour ses activités militaires en Ukraine, le résultat final de ce stratagème meurtrier est d'envoyer à l’abattoir davantage d'Ukrainiens, alors que la Russie se déplace méthodiquement pour libérer Luhansk et Donetsk, et fortifier ses gains dans le sud de l'Ukraine.
Pendant ce temps, les entreprises de défense vont apparemment gagner des milliards pour reconstituer les stocks de munitions et d'armes envoyés en Ukraine par les États-Unis et l'OTAN. Les niveaux de troupes et d'équipements américains en Europe vont atteindre les sommets de la guerre froide à l’avenir. Mais même dans ce domaine, les alliés indélicats semblent se tirer une balle dans le pied selon la formule fameuse, car, à l’instar des sanctions sur le pétrole et d'autres produits russes qui ont été contre-productives, la capacité de l'industrie de défense américaine à armer l’Ukraine et ses clients en temps voulu, ou à faire face à la capacité de production de défense de la Russie et de la Chine, est sujette à caution. Les États-Unis disposent-ils d’une base industrielle de défense adéquate pour continuer à approvisionner les Ukrainiens et à lutter contre les Russes et les Chinois ? En outre, les Russes ont jeté un pavé dans la mare de la théorie militaire américaine selon laquelle les armes à guidage de précision constituent la solution ultime pour combattre à moindre coût et avec plus de précision sur le champ de bataille.
Selon Alex Verchinine, qui écrit pour le Royal United Services Institute :
« La première hypothèse clé concernant l'avenir du combat était que les armes guidées de précision réduiraient la consommation globale de munitions en ne nécessitant qu’un seul tir pour détruire la cible. La guerre en Ukraine remet en question cette hypothèse. De nombreux systèmes de tir indirect “muets” atteignent une grande précision sans guidage de précision, et pourtant la consommation globale de munitions est massive. Le problème vient en partie du fait que la numérisation des cartes mondiales, combinée à une prolifération massive de drones, permet la géolocalisation et le ciblage avec une précision accrue [et donc, d’autant plus de tirs sur d’autant plus de cibles]... La guerre en Ukraine démontre que la guerre entre adversaires pairs ou quasi-pairs exige l’existence d’une capacité de production techniquement avancée, à grande échelle et ressortant de l’âge industriel. L'assaut russe consomme des munitions à des taux qui dépassent massivement les prévisions et la production de munitions des États-Unis. Pour que les États-Unis puissent prétendre agir comme l'arsenal de la démocratie pour défendre l’Ukraine, il faudrait revoir en profondeur la manière et l'échelle à laquelle les États-Unis organisent leur base industrielle. Cette situation est d'autant plus critique que derrière l'invasion russe se dresse la capitale mondiale de l'industrie manufacturière, – la Chine. Alors que les États-Unis entament de plus en plus fortement leurs stocks pour maintenir l'Ukraine dans la guerre, la Chine n'a pas encore fourni d’aide militaire significative à la Russie. L’Occident doit partir du principe que la Chine ne permettra pas que la Russie soit vaincue, notamment parce qu’elle manquerait de munitions. Si la compétition entre autocraties et démocraties est réellement entrée dans une phase militaire, alors l'arsenal de la démocratie doit d'abord améliorer radicalement son approche de la production de matériel en temps de guerre. »
Et quel est l'effet sur l'Europe et le monde entier de l'interdiction du pétrole russe sur le marché mondial ? Eh bien, la Chine et l'Inde ont absorbé les exportations d’or noir russe et puis il y a ce petit détail technique qui met à mal les fanfaronnades de Biden et de ses collègues-escrocs de l'OTAN sur leurs déclarations d’embargo sur le pétrole russe et de plafonnement des prix. Selon ‘Automatic Earth’ :
« Quel que soit le critère utilisé, il n'y a certainement pas assez de mélanges de pétrole adéquats pour satisfaire aux exigences des raffineries européennes, comparables aux pétroles-Oural de haute qualité russes, homogènes, continus et surabondants, que l’UE a maintenant décidé d'interdire. Veuillez également accepter une fois pour toutes l’idée qu'un mélange de pétroles spécifique n'est pas “n’importe quel mélange de pétroles” que l’on peut mélanger et utiliser n'importe où et n'importe quand. Les mélanges de pétrole ne sont pas fongibles. La mise au point d'une raffinerie ou d'une usine de traitement très spécifique doit être spécifiquement adaptée à un mélange pétrolier homogène de haute qualité, toujours constant, en quantités suffisantes et pour un rendement souhaité donné, tel que le carburant diesel, ou autre. Aucune “architecture élastique” n’est possible dans ce cas, cette idée vaut seulement pour l’informatique, pas pour les raffineries. Et il n’existe pas de files de fournisseurs frétillants de pouvoir vous vendre leur mélange de pétrole en quantités illimitées et déjà entièrement adapté à votre usine, quelle qu'elle soit, pour n'importe quelle production souhaitée, livrée juste à temps, à la demande, et seulement quand vous en avez besoin. »
Mais que se passe-t-il donc ? Avec chaque nouvelle sanction contre-productive, on dirait presque que les pays de l'OTAN savent parfaitement que les sanctions ne fonctionnent pas et qu'ils préparent leur peuple à une sorte d'escalade désagréable que Biden annoncera dans un discours télévisé à la nation américaine. Cela donnera quelque chose comme ça : “Nous avons tout essayé pour limiter la capacité de la Russie à combattre en Ukraine et cela n'a pas fonctionné. Maintenant, nous devons, pour le bien de l'humanité, envoyer nos troupes, nos avions, nos missiles en Ukraine pour arrêter les Russes. Il est douloureux pour moi de prendre cette décision. Que Dieu bénisse nos troupes.”
Il est tellement clair que les États-Unis et l'OTAN ont hâte de combattre les Russes directement en Ukraine (comme l'a récemment rapporté le New York Times, la CIA et les forces d'opérations spéciales soutiennent l'Ukraine, et ce depuis le début du conflit là-bas et dès 2014). Mais si la Russie faiblit en Ukraine, cela signifie que la Chine s'impliquera directement, car elle ne permettra pas aux États-Unis et à l'OTAN de coloniser la Russie. Qui d'autre pourrait venir en aide à la Russie ou quels autres conflits pourraient surgir autour du globe alors que les États-Unis s'enlisent en Ukraine ou peut-être à Taïwan ? Personne ne le sait avec certitude. L'incertitude règne en 2022 et cela signifie que chaque décision prise par les dirigeants des États-Unis et de l’OTAN n’est rien d’autre qu'un pari. L’Occident est à court de cartes à jouer.
Considérez ceci : Il y a aussi des plans pour prendre la Russie toute entière. Que dites-vous ? Un organisme officiel du gouvernement américain, la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe, cherche à « décoloniser la Russie ». Le 23 juin, elle a organisé une conférence intitulée “Décoloniser la Russie : A Moral and Strategic Imperative”. L'objectif, sous couvert de libérer les peuples autochtones de Russie, est de la coloniser pour la décoloniser.
« Des discussions sérieuses et controversées sont en cours sur l'impérialisme fondamental de la Russie et la nécessité de la “décoloniser” pour qu'elle devienne une partie prenante viable de la sécurité et de la stabilité européennes. »
Il semble vraiment que les dirigeants des États-Unis et de l'OTAN souhaitent qu'une grande conflagration se produise entre le Grand Ouest Blanc d’une part, les Slaves, les Chinois (les menaces rouges du 21e siècle) et d'autres ethnies non blanches (les Iraniens) d’autre part. Il semble que nous revenions à l'époque où l'Europe occidentale et les États-Unis étaient renommés pour avoir colonisé, exploité et réduit en esclavage des populations de l’Inde, de l'Afrique et de l'Amérique centrale jusqu'aux plantations de la confédération du sud des États-Unis où les Noirs étaient réduits en esclavage et ramassaient le coton.
De ce point de vue, le principal moteur de la compétition entre les grandes puissances que se livrent les États-Unis et l'OTAN est en réalité une guerre raciale mondiale, car la haine des peuples russe et chinois est cultivée chaque jour dans la population occidentale par les médias grand public, un acteur clé du programme américain d'opérations de soutien à l'information militaire (MISO). Comme le veut la campagne de propagande américaine, les États-Unis n'ont jamais commis d'atrocités en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Vietnam, aux Philippines, au Chili ou partout où leurs intérêts ploutocratiques étaient menacés. La propagande affirme que les États-Unis n'ont jamais commis de crimes de guerre. Trotski avait raison : le masque pacifiste, le masque qui parle de loi et d'ordre, de démocratie et de liberté est presque impossible à enlever parce que les citoyens américains apathiques, – et les populations mondiales, – naïves – refusent de croire que les États-Unis se sont engagés dans les mêmes activités que celles dont ils accusent leurs ennemis.
« “Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre”, a dit un jour un célèbre révolutionnaire. »
Peut-être les citoyens occidentaux du 21e siècle devraient-ils revoir et modifier une pratique que les Grecs utilisaient dans les mauvais moments. Ces jours-ci, il semble que les dirigeants américains et européens soient à l'origine d'événements pourris et qu'ils « fâchent les dieux ». Choisissez donc quelques dirigeants de l'alliance USA-OTAN (ces demi-dieux) et, pour vous assurer qu'ils savent qu'ils devront rendre des comptes aux dieux et au peuple, suivez cette formule :
« Chaque fois que la colère des dieux se déclare par une famine, une épidémie ou d'autres catastrophes, on tente de la détourner sur un homme et une femme du peuple... On les fait défiler dans les rues au son des instruments et, après avoir été battus, on les bannit de la ville (Athènes) et, à d'autres moments, on les condamne aux flammes et on jette leurs cendres au vent. » Giacomo Leopardi dans le Zibaldone, citant Aristophane des Équités