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366A l’OTAN, l’atmosphère est crépusculaire. Les déclarations explosives du ministre italien des affaires étrangères, le pourtant-très-prudent Massimo D'Alema, mercredi, constituent une indication précise pour comprendre la cause du climat qui règne à l’OTAN. Elle a nom : Afghanistan, — mais pas seulement.
»U.S.-led raids that killed dozens of civilians in western Afghanistan in recent days are worrying NATO allies and could jeopardise Afghan civilian support, Italian Foreign Minister Massimo D'Alema said on Wednesday. Italy heads NATO's Herat-based regional command in western Afghanistan and has contributed 1,900 troops to the NATO-led peacekeeping mission there.
»“We cannot hide that the ways in which this operation was conducted, which have caused strong protests among the local populations ... constitute a source of major concern for Italy and the other countries involved in Afghanistan,” D'Alema said. “We risk losing the support of the local population,” he added.
»U.S.-led forces hunting Taliban guerrillas have killed nearly 60 Afghan civilians in the past week, Afghan officials say.The deaths sparked four days of anti-American protests that also criticised President Hamid Karzai for not stopping the killing.
»Karzai warned the Americans on Wednesday that Afghans' patience was wearing thin over the killings, an increasingly sensitive issue because of the upsurge in Taliban attacks.»
Une source à l’OTAN, à qui nous demandions assez ingénument si la cause de l’atmosphère crépusculaire était l’Afghanistan, «Non, c’est plus grave, c’est l’OTAN, c’est la cohésion des alliés.» La mésentente est à sa plus grande intensité aujourd’hui au sein de l’OTAN, notamment à cause de la situation sur le terrain. Les récents incidents, qui ont causé de lourdes pertes civiles, ont suivi en général le schéma suivant : l’intervention des forces terrestres de l’ISAF (OTAN) était brusquement interrompue par un changement de tactique, la prise en main de l’opération par les Américains seuls et l’intervention massive du feu aérien (US), causant notamment les pertes civiles. L’inquiétude à l’OTAN, qui rejoint celle de D’Alema, est que les forces de l’OTAN sont perçues comme complètement solidaires des forces US, et donc autant que les forces US jugées responsables des morts civils sur le terrain.
Il existe
Mis en ligne le 3 mai 2007 à 16H59
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