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3727• Aujourd’hui, une “vérité du passé” est très souvent une “vérité-de-situation” du présent, tant toute notre vie mentale et affective est structurée par les mensonges, travestis en simulacres, du Système. • Cela vaut bien entendu et plus que jamais, pour la prémisse fondamentale de la ‘subcrise’ de l’Ukraine. • L’insupportable RT apporte de nouvelles preuves de la véracité complète de l’engagement occidental des premières années 1990 de ne pas élargir l’OTAN (les forces armées de l’OTAN) au-delà de la frontière Est de l’Allemagne (« au-delà de l’Elbe »).
Faisant parfaitement son travail, RT.com (insupportable) vient de publier, en deux jours de suite, deux intéressants documents (l’un indirect, l’autre direct) qui confirment évidemment l’engagement occidental de 1990-1991 de ne pas élargir l’OTAN d’« un pouce à l’Est de l’Elbe », initialement en échange de l’acceptation de Gorbatchev de la réunification des deux Allemagnes, puis au nom de la logique de l’équilibre et de la sécurité en Europe post-Guerre Froide. Ce point de l’histoire de l’immédiat après-Guerre Froide, quand les dirigeants occidentaux (Bush-père, Kohl, Mitterrand, Thatcher) avaient encore une certaine dimension historique quoi qu’on jugeât de leurs politiques, est complètement intéressant, sinon décisif ; et cela, malgré que le dossier considéré ici soit déjà très largement documenté à cet égard. Une source française indépendante, observant en se référant à ses souvenirs combien la France jouait alors un rôle important, fait cette observation du plus grand intérêt :
« Les deux papiers de RT ont véritablement de l’importance : ils montrent notamment que la promesse de la non-expansion n’était pas simplement une parole un peu vague, lancée en l’air au cours d’une rencointre, du secrétaire d’État Baker à Gorbatchev, mais bel et bien un élément fondamental de la bureaucratie occidentale et de l’OTAN dans les années 1990-1993, figurant un aspect absolument structurel de la politique qui était alors suivie. »
On comprend par ailleurs l’importance objective dudit dossier puisque cela concerne le péché originel de l’OTAN et du bloc-BAO de l’expansion vers l’Est amenant la dégradation accélérée de la situation de la sécurité européenne comme nous la voyons aujourd’hui, et menant précisément à l’actuelle subcrise ukrainienne, un des brandons enflammés de la Grande Crise dans nos temps-devenus-fous... Peut-être, à force de bêtise, parviendront-ils à avoir “leur” guerre, nos actuels dirigeants, – mais cela est un autre propos qui n’empêche absolument pas, bien au contraire qui encourage à commenter cette marche spirituelle pour retrouver la “vérité du passé”.
La déclaration récente du Secrétaire Général de l’OTAN Soltenberg, affirmant que n’existe pas un tel engagement (« même en coulisses », précise-t-il pour relever les allégations faites) du début des années 1990 de s’interdire l’expansion vers l’Est, est tout simplement un mensonge extrêmement pur, de la pureté du diamant, sans doute par mésinformation plus que par omission, et encore moins par intention de tromper puisqu’il s’agit de personnages dont la foi est avérée. Sans doute personne n’a-t-il expliqué la chose à Stoltenberg, sans doute ne s’est-il montré ni intéressé ni empressé à en savoir plus là-dessus. Avant de poursuivre, nous noterons qu’ainsi le Secrétaire Général de l’OTAN fait-il partie de cette catégorie dite des « colins froids » que dénonçait Jean-Edern Hallier, dont le type de visage comprend le regard morne, néanti (anéanti) plus que mort, la mine impassible, le parler monotone, l’absence de passion par ignorance et non par inconnaissance, le désintérêt pour l’ardeur, l’horreur mal dissimulée pour la vérité ; les « colins froids » semblent avoir proliféré depuis 1979, comme si l’Occident, devenue bloc-BAO, s’était transformé en une immense frayère :
• ‘Frayère’ : « Une frayère est un lieu aquatique où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés. »
• « À l'automne 1979, Jean-Edern Hallier publie un pamphlet anti-giscardien, ‘Lettre Ouverte au colin froid’ (Albin Michel), qu'il présente comme “un outrage au président de la République”, coupable à ses yeux, d'être un suppôt de “l'imposture du libéralisme”, cette “nouvelle barbarie abstraite”. »
Les deux documents sont publiés par RT.com successivement les 18 et 19 février 2022, – cette succession comme preuve de l’indignité de RT.com ; la chaîne russe, effectivement de ce point de vue, comme actif suppôt des vérités russes dont on ne voit nullement l’intérêt qu’elles peuvent présenter au regard de la narrative du bloc-BAO ; la narrative du bloc-BAO, lisse, bien rangée, avec ‘gentil’ et ‘méchant’ parfaitement identifiés... Pendant ce temps, et nul n’est censé devoir distinguer précisément le rapport, – la situation des bombardements et des évacuations de réfugiés poursuit son aggravation mesurée dans le Donbass...
• Il s’agit d’abord d’un document de travail interne de l’OTAN, d’origine britannique, datant du printemps 1991, et affirmant d’une façon catégorique que la non-extension de l’OTAN vers l’Est était une nécessité stratégique absolument fondamentale.
« Un document récemment découvert, datant de mars 1991, montre des responsables américains, britanniques, français et allemands discutant d'une promesse faite à la Russie que l'OTAN ne s'étendra pas à la Pologne et au-delà. Sa publication par le magazine allemand Der Spiegel, vendredi, donne raison à Moscou et donne tort à l’OTAN sur cette question. »
• Il s’agit deuxièmement d’une interview de RT publiée le 19 février, de Willy Wimmer, homme politique allemand de la CDU ayant occupé diverses fonctions, notamment adjoint de la présidence en exercice de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Wimmer confirme cet engagement de non-expansion à l’Ouest de l’OTAN, à partir de la position qu’il occupa et de ses rapports avec le chancelier Kohl.
« Malgré leurs dénégations [actuelles], les dirigeants occidentaux avaient bien promis à l'URSS que l’OTAN ne s’étendrait pas à l'Europe centrale et orientale lorsque Moscou accepta la réunification de l'Allemagne, a affirmé Willy Wimmer, ancien vice-président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dans une interview accordée à RT samedi. »
Le déni de cet engagement, devant le développement et le dévoilement de preuves concomitantes et corrélatives de son caractère totalement mensonger, devrait devenir, si le Système ne parvient pas à le contrecarrer par « colins froids » interposés, un handicap de plus en plus pesant pour la bonne diffusion et la crédibilité de la narrative du Système. Si un mensonge est très lourd, il doit être parfaitement adapté aux capacités mentales de la psychologie, exactement comme l’est, pour le corps, un costume de si bonne coupe sorti de l’atelier du ‘Tailleur de Panama’ (devenu film en 2000) de John Le Carré, ce Harry Pendel devenu à Panama correspondant manipulateur et affabulateur du MI6 ; sinon ce mensonge pèse affreusement lourd et constitue un terrible handicap pour tous les actes de celui qui est contraint de le supporter...
Il s’agit donc de lutter contre ce “mensonge historique”, certes grossièrement affirmé par les « colins froids » occidentaux, lutter comme fait le ‘Constant Gardener’ (autre bouquin de Le Carré) arrosant chaque jour ses plantes préférées, c’est-à-dire chaque jour poursuivant sa quête de la vérité. Poutine, cet être diabolique et vil, l’a dit lors de son discours de Munich du 10 février 2007, la première fois où il affirma de façon solennelle que la Russie avait été « trompée » par l’Occident. Outre les mensonges, Poutine dénonçait ce que nous nommons depuis le printemps 2009 “politiqueSystème”...
« L'ancien vice-président de l'OSCE a également fait écho au ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, en décrivant l'état actuel des relations entre la Russie et l'Occident comme “une conversation entre un sourd et un muet”. Le plus haut diplomate russe a fait ces remarques il y a quelques jours, à l'issue d'entretiens avec la ministre britannique des affaires étrangères, Liz Truss.
» Les États-Unis et leurs partenaires européens sont “certainement sourds” depuis des décennies puisqu'ils n'ont “tiré aucune conclusion” du discours historique prononcé par le président russe Vladimir Poutine lors de la conférence de Munich sur la sécurité en 2007, lorsqu'il a montré très clairement “où se situent les problèmes sur le continent eurasiatique”, a déclaré Wimmer.
» À l'époque, le dirigeant russe avait prévenu que l'hégémonisme unilatéral des États-Unis et le recours “incontrôlé” à la force dans les relations internationales érodaient le système de sécurité mondial et affaiblissaient le droit international. C'était également l'une des premières fois qu'il mentionnait la promesse faite par l'OTAN à la Russie de ne pas s'étendre à l'est. »
En un sens, nous dirions qu’il n’y a “rien de nouveau” dans les “révélations” (guillemets nécessaires, donc) dont nous parlons ici, sinon la précision martelée plus haut que la promesse de la non-expansion était un fondement bureaucratique de la politique otanienne à cette époque. Toute personne raisonnablement informée, avec un peu d’expérience hors des sentiers battus et piétinés de a presseSystème, et personne avec un peu d’intuition d’où l’on trouve le vrai, ne peut trouver dans ces documents qu’une nième confirmation de la vérité historique. Mais il s’agit de renforcer cette “vérité historique”, de la dire et de la redire, sans cesse, absolument sans cesse ... Nous-mêmes, nous participons à l’entreprise, comme ceci, du 15 février 2022 :
« ...Présenter [en 1993, aux USA] cette idée comme une promesse de l’administration doit ramener les Polonais-Américains, qui réclament à grands cris cette mesure, du côté du parti démocrate. Cette idée implique évidemment le principe de l’élargissement de l’OTAN, qui devient ainsi, subrepticement, la politique de l’administration Clinton...
» Cela [était] en complète contradiction avec la politique suivie jusqu’alors. Dans notre numéro de notre Lettre d’Analyse ‘dd&e’ du 10 octobre 1994, nous écrivions :“ L’année dernière, à la même époque (le 21 octobre 1993 exactement, à la réunion des ministres de la défense de l’Organisation [l’OTAN]), les États-Unis présentaient l’idée du ‘Partnership for Peace’ (PfP, ou ‘Partenariat pour la Paix’). Le but [opérationnel] était clair et double : apaiser les pays d’Europe de l’Est qui réclamaient leur entrée dans l’OTAN, sans inquiéter ni isoler la Russie. L’interprétation politique du PfP était également claire : l’initiative renvoyait aux calendes grecques le problème de l’élargissement.” »
“Mais il s’agit de renforcer cette ‘vérité historique’, de la dire et de la redire, sans cesse, absolument sans cesse”, disons-nous... L’art de la répétition, sans nul doute ! Le but secret de ces répétitions est de miner comme font les termites la formidable forteresse de mensonges qu’ils ont édifiée pour consacrer le simulacre.
La répétition sans cesse d’un nouvel éclair de la même vérité, la vérité-une-et-indivisible, affaiblit la psychologie du menteur-simulateur, devenu ainsi par la force écrasante du Système, “force des choses” du Système, emprisonné par cette forêt de mensonge générant le déterminisme-narrativiste comme le plus terrible des geôliers que l’on puisse craindre. Il s’en déduit que tout élément supplémentaire éclairant la vérité, tout en étant “rien de nouveau”, se révèle comme une “nouveauté-complète”. C’est notamment une des raisons, mais pour nous la raison essentielle, selon lesquelles il faut voir dans la diffusion de ces nouvelles rien de moins qu’un événement de grande importance.
Le chronologiquement premier document présenté par RT, venu d’un article du ‘Spiegel’ publié le 18 février, est basé sur un compte-rendu interne à l’OTAN et d’origine britannique, dont RT publie une image. Il s’agit du procès-verbal d’une réunion de travail de l’OTAN datant de mars 1991, alors que le processus de réunification de l’Allemagne est en cours de réalisation, après la décision très rapide du chancelier Kohl de 1990. Les participants à cette réunion sont des “responsables politiques” des gouvernements allemand, français, UK et US. Les références aux pourparlers dits “2+4” sur la réunification allemande sont nombreuses, toutes avec l’affirmation de la non-extension de l’OTAN vers l’Est, au-delà de la frontière orientale de l’Allemagne réunifiée.
« Le document cite le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Europe et le Canada, Raymond Seitz : “Nous avons clairement fait savoir à l'Union soviétique, – dans les pourparlers 2+4, ainsi que dans d'autres négociations, – que nous n'avions pas l'intention de bénéficier du retrait des troupes soviétiques d'Europe de l'Est”. Seitz ajoute : “L'OTAN ne devrait pas s'étendre à l'Est, que ce soit officiellement ou officieusement”, ajoute Seitz.
» Un représentant britannique mentionne également l'existence d'un “accord général” selon lequel l'adhésion à l'OTAN des pays d'Europe de l'Est est “inacceptable”.
» “Nous avions clairement indiqué lors des négociations 2+4 que nous n'étendrions pas l'OTAN au-delà de l'Elbe”, a déclaré le diplomate ouest-allemand Juergen Hrobog. “Nous ne pouvions donc pas proposer à la Pologne et aux autres pays d'adhérer à l'OTAN”.
» Le procès-verbal précisait ensuite qu'il faisait référence à l'Oder, la frontière entre l'Allemagne de l'Est et la Pologne. M. Hrobog a ajouté que le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl et le ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher avaient également approuvé cette position. »
Cette publication du ‘Spiegel’ reprise par RT.com vient par le plus classique des cheminements d’une recherche opiniâtre d’un universitaire de Boston, USA, dans les archives britanniques de la période. Le professeur Joshua Shifrinson, qui enseigne les sciences politiques à l’université de Boston, signale que le document était classé ‘Secret’ avant d’être récemment déclassifié.
« Joshua Shifrinson a tweeté vendredi qu'il était “honoré” de travailler avec ‘Der Spiegel’ sur ce document montrant que “les diplomates occidentaux croyaient avoir effectivement pris un engagement de non-élargissement de l'OTAN”.
» “Les hauts responsables politiques nient qu'un engagement de non-élargissement ait été proposé. Ce nouveau document montre le contraire”, a déclaré Shifrinson dans un tweet de suivi, notant que “au-delà” de l'Elbe ou de l'Oder selon toute appréciation géographique normale comprend les pays d'Europe de l'Est vers lesquels l'OTAN a commencé à s'étendre seulement huit ans plus tard. »
Il est manifeste que RT a fait suivre l’article du ‘Spiegel’ de ses propres recherches, qu’il a ainsi rencontré un ancien haut fonctionnaire national et international, l’Allemand Wimmer, qui a accepté de jouer le “lanceur d’alerte” comportant une “vérité historique” saccagée par le Système.
« Cet homme politique chevronné [Wimmer], qui a été secrétaire parlementaire du ministre allemand de la défense entre 1985 et 1992, a déclaré avoir été personnellement témoin de cette promesse de non-extension vers l’Est] lorsqu'il a “envoyé au chancelier Helmut Kohl la déclaration sur la Bundeswehr dans l'OTAN et sur l’OTAN en Europe, qui a été complètement intégrée dans les traités de réunification”.
» La décision de Berlin à l'époque ”de ne pas stationner de troupes de l'OTAN sur le territoire de l'ancienne Allemagne de l'Est et d'arrêter l'OTAN près de l'Oder” faisait partie de cette promesse, a ajouté. Wimmer. »
Ensuite, Wimmer replace ces péripéties initiales de la décision de non-extension dans une logique contraire, annoncée par « la tristement célèbre ‘doctrine Wolfowitz’ de 1992 ». On sait ce dont il s’agit si l’on consulte le texte resté pour nous fameux dans la validité de sa vision stratégique et politique, et dans la qualité littéraire de son exposition que montrait William Pfaff : « To Finish in a Burlesque of Empire », dans l’‘International Herald Tribune’ du 12 mars 1992, repris, sauvegardé sur ce site le 23 novembre 2003.
Wimmer explique fort justement que cette doctrine fut dénoncée par le Pentagone, dès que la fuite au New York ‘Times’ l’ait exposée. Il indique simplement que des éléments en furent repris plus tard, ce qui est l’évidence dès lors que les neocons (néo-conservateurs) qui furent à la base du document, avec Wolfowitz comme un de leurs leaders, revinrent en force avec l’administration GW Bush de début 2001, puis, évidemment avec l’attaque du 11-septembre et ce qui suit. Tout cela formate essentiellement ce que nous nommerions “politiqueSystème”. Mais, comme nous l’avons rappelé très récemment, la ‘doctrine Wolfowitz’ n’est pas la cause de l’expansion vers l’Est de l’OTAN, mais bien la ‘politique électoraliste’ de Clinton et des démocrates en 1993-1994. La ‘doctrine Wolfowitz’ monta ensuite avec délice et graqnde excitation dans le train en marche, et la dérision originelle s’équipa d’une charge mortelle de pseudo-“stratégie du chaos”. Partout règne en maître la bêtise, avec à ses côtés le mensonge et dans sa trousse de maquillage le simulacre de la poudre aux joues.
RT/Wimmer : « Cette [“doctrine Wolfowitz”] était en fait une directive de planification de la défense pour les années fiscales 1994-1999, qui a fait l'objet d'une fuite au New York Times à l'époque et a suscité une vague de critiques aux États-Unis même. Le document décrivait la politique d'unilatéralisme et d'actions militaires préventives destinée à supprimer les menaces potentielles et à empêcher tout État supposé autoritaire de devenir une superpuissance. Le texte officiel des directives a ensuite été modifié à la suite du tollé, mais de nombreux principes de la “doctrine” ont tout de même trouvé leur place dans la politique étrangère de l'ancien président américain George W. Bush.
» Depuis lors, les États-Unis et leurs alliés sont sur la “mauvaise voie”, car ils font pratiquement tout pour donner à Moscou l'impression, assez “justifiée”, que les nations occidentales cherchent à “chasser la Russie d'Europe, à construire un nouveau mur entre la Baltique et la mer Noire” et finalement à “détruire" la Russie au lieu de coopérer avec elle, a souligné Wimmer.
» La racine de tous les problèmes de sécurité actuels en Europe réside dans la politique américaine consistant à contrarier continuellement la Russie, selon Wimmer. “Toute la misère à laquelle nous sommes confrontés a commencé avec les États-Unis qui ont mené la politique visant à chasser la Russie de l'Europe au cours des 20 ou presque 30 dernières années”, a-t-il déclaré.
» Tant que les États-Unis continueront à “tout faire pour atteindre cet objectif”, que ce soit par le biais de l'OTAN ou d'accords bilatéraux, les problèmes de sécurité de l'Europe pourront difficilement être résolus, a averti Wimmer, ajoutant que c’est Washington qui devrait changer fondamentalement ses habitudes. »
Dans de telles conditions venues de si loin, et parfaitement connues des Russes, il n’y a nulle surprise, comme l’observe Wimmer, à ce que le dialogue entre Russes et “partenaires” occidentaux ressemble, selon le mot de Lavrov le 11 février après sa rencontre avec la secrétaire au Foreign Office Truss, à une conversation entre un sourd et un muet...
« Pour être honnête je suis déçu qu’on ait eu une conversation qui soit un dialogue de sourd. On entend mais on ne s’écoute pas. Au moins, nos explications sont arrivés sur un terrain mal préparé. C’est à peu près la même chose que quand on dit que la Russie attend que le sol gèle et soit dur comme de la pierre pour que ses chars puissent entrer calmement sur le terrain ukrainien. Il me semble que c’était le même terrain chez nos collègues britanniques aujourd’hui. »
Mis en ligne le 20 février 2022 à 14H35
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