L’USAF inquiète pour ses relations publiques

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L’offensive lancée par les Israéliens contre le Hezbollah prévoyait au départ la seule utilisation de la force aérienne, selon les conceptions du général Halutz et de l’USAF à Washington. L’affaire devait être bouclée en quatre-cinq jours. Tout n’a pas fonctionné “selon les plans prévus”, comme l’on sait.

Les critiques ont commencé à fleurir. L’USAF est inquiète de ces réactions, qui risquent d’avoir des effets au Congrès, par rapport à certains de ses programmes. L’un des articles les plus efficaces, — classique, sobre et précis, — dans sa critique de l’utilisation de la force aérienne a été celui de Philip Gordon, dans le Washington Post du 25 juillet («  Air Power Won't Do It »). L’USAF a cru nécessaire de riposter par une lettre (général Dunlap) à laquelle le Post a fait le 3 août une place importante, et qui nous est signalée par le “Daily Report” de l’Air Force Association de ce jour.

Sur le fond du débat, Dunlap apporte l’habituelle vue fractionniste des partisans de l’arme aérienne-seule en citant les habituels “succès” de l’USAF-seule, généralement détaillés hors de leurs contextes (les opérations en Afghanistan et en Irak sont présentées comme des “succès” dans leur partie intervention aérienne). Il faut signaler la généralisation de ce qui est en train de devenir un mensonge historique établi, à propos d’un des principaux exemples opérationnels présentés par les partisans de l’arme aérienne : l’affirmation que seule la force aérienne a fait capituler Milosevic le 3 juin 1999 dans la guerre du Kosovo, après 78 jours d’attaque aérienne. C’est simplement et historiquement faux. C’est le retrait du soutien russe, annoncé ce 3 juin 1999 par le ministre russe des affaires étrangères à Milosevic qui emporta la décision de ce dernier.


Mis en ligne le 4 août 2006 à 05H19