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445Lors du lancement de l’aventure irakienne, l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright avait une vue critique de ce projet mais restait modérée dans cette critique. Elle fit son devoir de membre éminent de l’establishment et apporta un soutien du bout des lèvres au moment de l’attaque.
Les termes qu’elle emploie désormais pour décrire son sentiment sont d’une singulière violence. Ils rendent compte de l’état d’esprit d’affrontement, de frustration, de férocité qui règne aujourd’hui dans l’establishment américaniste devant le désastre de l’entreprise bushiste.
Madeleine Albright a 69 ans. Ses réponses sèches et sans réplique à quelques questions du New York Times, le 23 avril, ajoutent encore à la violence du contenu.
« As the secretary of state under President Clinton, how do you feel when you read the newspapers today?
» Sick. A lot of the things that we worked on for eight years have unraveled. It is very hard.
» What do you consider the greatest mistake of this administration?
» What really troubles me is that democracy is getting a bad name because it is identified with imposition and occupation. I'm for democracy, but imposing democracy is an oxymoron. People have to choose democracy, and it has to come up from below.
» Did you see Saddam Hussein as a threat to this country?
» He was horrible. But I did not think he was an imminent threat to the United States. You can't go to war with everybody you dislike. I think Iraq may end up being one of the worst disasters in American foreign policy. »
Mis en ligne le 24 avril 2006 à 18H03