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362Après avoir lu l’éventuelle tactique que pourraient utiliser des adversaires d’une possible attaque contre l’Iran, d’après les propositions de Daniel Ellsberg, il faut ajouter un aspect important qui est le comportement des démocrates. Ellsberg ne dissimule d’ailleurs pas, sans l’aborder vraiment, le fait qu’il n’est nullement assuré que les démocrates soient hostiles à une attaque.
Hier, dans un article déjà évoqué ici, William Pfaff termine sa réflexion où il note l’hostilité des Européens à la politique américaniste en observant ceci :
«But the distrust seems mutual, even in unexpected places. Senator Hillary Rodham Clinton now is attacking President George W. Bush for “outsourcing” American Iran policy to Europe — to Britain, France and Germany — and she demands that the United States stop Iran's assumed nuclear ambitions by whatever methods are necessary: “All options on the table.”»
Il est assuré qu’il existe un “parti de la guerre” chez les démocrates, y compris chez de très importantes personnalités (outre Hillary, Joseph Biden par exemple). Sa filiation est riche, de Wilson à la guerre du Viet-nâm, à la guerre du Kosovo. Le cas Hillary Clinton est révélateur, puisqu’il s’agit d’une personnalité nettement à gauche qui a souvent considéré l’intervention armée comme une nécessité humanitaire, à l’exemple de nombre de “libéraux” de la sorte. Hillary s’est affirmée va-t’en-guerre, a semblé virer de bord durant la campagne électorale mais semble revenir sur son ancienne position comme l’indique Pfaff.
En aucun cas on ne peut dire que la présence d’une majorité démocrate au Congrès, avec des leaders comme Hillary Clinton, constitue quelque assurance que ce soit contre une attaque contre l’Iran. Ellsberg a encore du pain sur la planche.
Mis en ligne le 12 novembre 2006 à 08H27