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534Le 17 juillet 2003, Blair connut la consécration de sa vie féerique. Il fut fêté par le Congrès des Etats-Unis comme Churchill avait lui-même été fêté. Blair apprit qu’il recevrait, également comme Churchill, la Médaille d’Honneur du Congrès. (Effectivement, Churchill et Blair sont les deux seuls Britanniques à avoir été honorés de la sorte par le Congrès, et Blair est le 18ème citoyen non-US à la recevoir.) Cette annonce était bien sûr symbolique. Il restait à recevoir réellement l’objet, au cours d’une cérémonie qui entérinerait l’immense honneur annoncé le 17 juillet 2003.
Non, disons plutôt : “il reste à recevoir…”, car Tony Blair n’a pas encore été chercher sa médaille. Étonnement de Iain Hollingshead dans The Guardian : qu’attend donc Tony Blair? Nelson Mandela avait mis 56 jours pour aller chercher la sienne, Jean-Paul II, 165 jours. Blair a donc battu tous les records. Lors de question sur le sujet, ici et là, il s’est montré évasif : « Last December, Blair brushed aside a parliamentary question on the topic, saying he had “one or two other things to do at the moment”. A Downing Street spokesman now confirms there are no current plans to pick it up. Conservative commentators have complained that this is a “snub” to the American people. »
Et Hollingshead d’expliquer: « When, on July 17 2003, Blair became the fourth British prime minister to address the US Congress, it was widely thought that he would collect the medal at the same time. In retrospect, it was probably fortunate that he didn't. The weapons expert David Kelly was found dead within hours of the speech.
» Rumours began — which have never since disappeared — that the real reason for the delay is the ongoing homegrown concern over the Iraq war and the special relationship with America. There was plenty of substance behind the prime minister's self-deprecating joke to Congress that its warm welcome was “more than I deserve, and more than I'm used to”. Picking up a medal in Washington while British soldiers continue to die in Iraq is unlikely to go down well. »
Il est probable qu’il faudra attendre son départ de Downing Street pour voir Blair enfin aller recueillir son bien. Possible qu’à cette occasion il “choisisse la liberté”, comme on faisait au bon vieux temps de la Guerre froide, et qu’il reste là-bas, au milieu des siens.
Mis en ligne le 23 mai 2006 à 09H30