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527Apparaissant rapidement sur les écrans de télévision le 7 novembre, le ministre des affaires étrangères Douste Blazy précisait de sa voix douce à un journaliste que, sur la question de l’attitude européenne vis-à-vis des négociations menées par le commissaire Mandelson (accord global de libre échange dit “de Doha”), « la France est loin d’être seule, contrairement à ce que vous écrivez constamment ». Effectivement, la France a été décrite comme menant un combat solitaire et perdu d’avance contre les concessions offertes par Mandelson sur la PAC (agriculture).
Une source à la Commission commente dans ce sens : « Cette affaire, c’est comme une partie de poker menteur. C’est vrai que la France est loin d’être seule. Beaucoup de pays se taisent et attendent, et espèrent que la France agira, seule en apparence, contre de trop fortes concessions. Un pays comme la Pologne a cette attitude. Même Mandelson joue au poker menteur. En public, il semble fustiger les Français, mais dans la négociation avec les USA et les autres, l’intransigeance française lui donne une position de force ; il soutient très fermement sa ligne en laissant clairement entendre qu’il y est contraint (par la France) et qu’il ne peut rien concéder de plus… De toutes les façons, tout cela se jouera lorsque Mandelson sera parvenu à un accord de principe et le présentera au Conseil. C’est à ce moment que les uns et les autres se découvriront et l’on verra alors que la France n’est pas seule. »
Mis en ligne le 9 novembre 2005 à 07H10