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394L’excellent spécialiste des questions et intrigues politiciennes à Washington, Steve Clemons, signale sur son site, le 22 novembre, l’entrée du lobbyist politicien Marshall Wittman au service du sénateur “démocrate indépendant” Joe Lieberman. Clemons décrit Wittman d’une façon pittoresque, comme un parfait “caméléon” washingtonien : « Mr. Wittmann, meanwhile, is a Trotskyite turned Zionist turned Reaganite turned bipartisan irritant turned pretty much everything in between — including chief lobbyist for the Christian Coalition, the only Jew who has ever held that position.»
L’essentiel ici, dans le commentaire de Clemons, est que Wittman est perçu comme très proche de John McCain et que son entrée dans l’équipe de Lieberman a, pour Clemons, une signification tactique évidente, avec des implications stratégiques tout aussi évidentes. Cela annonce une alliance entre McCain et Lieberman pour 2008, un ‘ticket’ McCain-Lieberman pour la présidence.
«What those heaping scorn on Wittman are missing, however, is what his employment by Lieberman really means.
»When political giants tie up, it's not an accident.
»Lieberman's acquisition of Marshall Wittman, who is very close to John McCain, signals a calculation by some that McCain and Lieberman might tie up for the 2008 Presidential run. The progressive left will start choking at this point, coughing and convulsing uncontrollably — but reason needs to be gripped for a moment.
»McCain and Lieberman would be a formidable challenge for any Democratic opponent because even though both are now self-described neoconservatives and strongly supported America's botched war against Iraq, to many pundits they would “seem like” the very epitome of centrism.
»John McCain and Joseph Lieberman are also both attracted to Marshall Wittman because of his work and thinking about a “new campaign of national greatness.”
»The framing of those five words already outperform most of the lead challengers on the Democratic side — perhaps with the exception of Barack Obama who really is sizzling.
»It would be a mistake to see McCain and Lieberman as the champions of a new centrist political ethic, but the cosmetics of their partnership will be too seductive for many pundits who will fall for the deal.
»Wittman is smart, and he will possibly be the midwife of a McCain-Lieberman campaign — and rather than railing against Wittman, people need to get smart and outmaneuver those who want to steal the center away from Democrats in the next big political race.»
Clemons signalait également hier qu’un autre commentateur, Mark Schmitt, avait évoqué la même hypothèse le même 22 novembre.
Les deux commentateurs présentent la possibilité d’un ‘ticket’ McCain-Lieberman comme une manœuvre néo-conservatrice pour une candidature présentée comme centriste mais en réalité complètement proche du courant néo-conservateur. Schmitt estime qu’une telle association n’aurait pas l’investiture républicaine mais se présenterait comme une troisième candidature, sous l’étiquette ‘indépendant’. Il apparaît certain que cette association pourrait dégager un soutien important, à cause de la popularité des deux hommes et du soutien de parties influentes du monde politique (Lieberman apporterait le soutien sans faille du lobby sioniste, dont on connaît la puissance). Une équipe McCain-Lieberman aurait une politique au moins aussi radicale et extrémiste que l’équipe Bush-Cheney, mais avec une présentation à prétention ‘centriste’ qui serait très efficace dans une campagne électorale.
Cette hypothèse montre pour le moins que la fin du radicalisme extrémiste n’est pas du tout la tendance actuelle de la politique washingtonienne.
Mis en ligne le 25 novembre 2006 à 06H13