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426La Cour fédérale mexicaine a rendu une décision à la suite des plaintes du candidat Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), concernant les irrégularités du vote des élections présidentielles. Elle a ordonné le recomptage, la semaine prochaine, de 9% (11.839 bureaux de vote) des 130.500 bureaux de vote.
« C’est une décision bizarre, ou bien une décision prise dans la panique », observe une source indépendante européenne. C’est faire allusion au fait que ce recomptage devrait être mis en cause par Obrador et ses partisans parce qu’il a lieu pour l’essentiel dans des bureaux de vote des provinces du Nord, où Calderon a gagné avec des marges importantes et où son parti contrôle particulièrement bien les structures locales.
Dans tous les cas, le sens de cette décision n'apparaît pas encore clairement, notamment s'il s'agit d'une décision générale ou partielle, et s'il s'agit d'une décision définitive ou pas.
D’une façon plus générale et si l’on s’en tient aux intentions affirmées publiquement, la décision de la Cour ne peut être acceptée par AMLO, qui s’est engagé dans une exigence d’un recomptage total. Si c’est effectivement le cas, si Obrador refuse cette décision, le Mexique se trouverait plongé dans une crise politique grave dans la mesure où la mobilisation lancée par le même Obrador a obtenu ces dernières semaines un succès gigantesque.
Selon Aljazeera.Net aujourd’hui :
« Saturday's decision by the electoral court is unlikely to resolve the political stalemate and mass demonstrations that have resulted from the July 2 poll.
» Andres Manuel Lopez Obrador, the left-wing candidate, wants a full recount of each of the more than 41 million ballots cast in the election he was declared to have narrowly lost to the candidate from the ruling conservative party, Felipe Calderon.
(…)
» Dozens of Lopez Obrador's supporters gathered outside the court building and yelled “traitors!” after the ruling. »
Comme toile de fond de cette crise post-électorale, un autre texte de Aljazeera.Net, du correspondant de la chaîne TV pour l’Amérique Latine Dima Khatib, en date du 18 juillet, mérite d’être consulté. Il situe bien les enjeux de la situation autant que la position de Obrador, confronté au dilemme : ou bien disparaître politiquement ou bien se radicaliser pour “suivre” la colère de ses partisans. Les événements survenus depuis le 18 juillet rendent, à notre sens, ce dilemme encore plus pressant.
Mis en ligne le 6 août 2006 à 15H07