Mieux vaut en (mourir de) rire

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Même ceux qui, parmi nos lecteurs, ont quelques difficultés avec l’anglo-américain sauront s’arracher quelques sourires sinon l’une ou l’autre franche rigolade à la vision de cette séquence de quatre minutes et quelques de Jon Stewart, de l’émission The Daily Show, sur Comedy Central. Sujet de la séquence : les extraordinaires variations, approximations, paradoxes, oxymores et autres floraisons de Bush et de ses acolytes, de Al Qaïda qui n’existe plus à Al Qaïda qui est plus fort que jamais, du “on reste en Irak parce que tout va bien” à “on ne part pas d’Irak parce que tout va mal”…

Le site RAW Story présente la séquence ce 19 juillet par ces quelques mots.

«Reeling from recent contradictory statements by Homeland Security Adviser Frances Townsend on the progress being made in Iraq, Jon Stewart turns to correspondent Aasif Mandvi for an insight into Bodhisattva Bush.

»“I'm baffled now,” says Stewart. “My brain hurts. The White House says that they were right to invade Iraq because it has weakened the terrorists, and they say they are right to keep us in Iraq because of how strong the terrorists are there. How does that coexist? How is that possible?!”

»Responds enlightened Mandvi: “What to you are contradictions are to this president the two sides of the same reality.”»

Le monde médiatique américaniste est, devant GW Bush, son administration et ses extraordinaires aventures, de plus en plus comme une poule devant un couteau malgré l’incontestable gravité de la situation. Faut-il prendre tout cela au sérieux et suivre les consignes, le délicat devoir de conformisme, les nécessités de l’auto-censure et ainsi de suite? Ou bien faut-il en rire, comme ce Stewart et son “consultant” Aasif Mandvi qui vient parler de l’âme bouddhique de Bodhisattva Bush? On risque alors d’en mourir de rire car la critique par le ridicule devient absolument dévastatrice. Le problème de la presse, des experts, des commentateurs politiques, devant le cas de GW Bush devient: comment garder son sérieux devant une tragédie si colossale et pourtant si ridicule, si absurde, si folle?


Mis en ligne le 21 juillet 2007 à 16H14