Migrants, false flag et Daesh

Brèves de crise

   Forum

Un commentaire est associé à cet article. Vous pouvez le consulter et réagir à votre tour.

   Imprimer

 1420

Migrants, false flag et Daesh

La Grande Crise de la Migration (GCM) acquiert sa véritable substance, qui est celle de l’époque : dimensions colossales, affectivisme militant qui se colore d’effets corrupteurs, conséquences visibles et conséquences cachées, possibilités et probabilités, désordre et rumeurs désormais dans tous les sens, dont il est impossible de dire quelque certitude que ce soit à leur égard. La GCM, ce n’est plus seulement le torrent et l’unanimité d’affectivisme des premiers jours, c’est aussi un ensemble de rumeurs et d’hypothèses, notamment dans le champ de la manipulation politique. Sur ce dernier point, on citera principalement Anne Williamson, une journaliste de bonne réputation, et Daniel McAdams, du Ron Paul Institute for Peace. Les deux articles sont diffusés par la même organisation mise en place par Ron Paul, Williamson le 4 septembre 2015, et McAdams le 5 septembre 2015. Les deux titres respectifs indiquent la teneur de ces articles, – «False Flag Alert on Refugee “Crisis”?» et «“Refugees” Arrive in Munich, Hungary Demonized: What's The Endgame?».

D’autre part, mais dans le même sens de la diversification, de la complexité grandissante et de la face sombre de l’affectivisme, les articles du Daily Express de la fin du week-end soulèvent des questions qui sont désormais dans tous les esprits. L’un, de Jack Burman, le 7 septembre 2015, rapporte l’avertissement de la procureure de l’UE Michele Coninsx, sur la probabilité de l’infiltration de terroristes et de membres de Daesh dans le flot des réfugiés («But EU prosecutor Michele Coninsx, warned the charitable aims came with a potentially deadly caveat – that Isis terrorists and bombers are continuously being smuggled across the Med – hidden among migrants. Coninsx, head of the EU's judicial co-operation agency Eurojust, said she received the intelligence as part of the agency's fight against illegal immigration, terrorism and cybercrime.»). L’autre, de Aaron Brown, le même 7 septembre 2015, où l’auteur affirme avoir obtenu des informations significatives de sources liées à Daesh à propos du déploiement de “cellules dormantes” de cette organisation en Europe, également à la faveur du flot de migrants.

Sur cette dernière questions des “cellules dormantes” de Daesh et des infiltrations dans le flot des migrants-réfugiés (les deux mots sont employés), on donne un commentaire de Sputnik-français dans cette langue, du 7 septembre 2015, avec l’avis contradictoire de deux experts. On a ainsi un reflet de l’extrême complexité du problème, encore plus dans la connaissance de ses données que dans la vérité de situation qu’il décrit, à cause des multiples interférences de la communication.

«Il y aurait des cellules dormantes du groupe terroriste Etat islamique (EI) en Europe qui pourraient se réveiller à un moment donné, a déclaré lundi à Sputnik Riadh Sidaoui, le directeur du Centre arabe de recherches et d'analyses politiques et sociales (Caraps) basé à Genève. “Il y a des cellules dormantes qui n'ont pas forcément de liens directs et qui reçoivent des ordres directs de l'état-major de Daesh... [...] On peut avoir ces cellules qui se réveillent pour commettre des attentats”. Selon M. Sidaoui, il est “fort possible” qu'il y ait des terroristes parmi les milliers de réfugiés syriens qui arrivent en Europe... “On instrumentalise le terrorisme contre Bachar. [...] On ne peut pas jouer avec le terrorisme. Si on banalise le terrorisme en Syrie ou ceux qui financent ce terrorisme, à un certain moment donné, le terrorisme va frapper”, a noté l'expert. Selon lui, “la guerre contre le terrorisme doit être globale, totale sans hésitation et sans instrumentalisation”.

»Un autre expert interrogé par Sputnik a toutefois émis des doutes quant à la présence de djihadistes de l'EI parmi les migrants. “Le mouvement terroriste, quand il forme des activistes, il ne prend pas le risque de mettre ses gens sur des bateaux qui risquent de couler et dont on ne connaît pas exactement la destination. Ils ont les moyens de leurs payer des billets d'avion en première classe en passant par des zones détournées pour rejoindre les pays cibles”, a indiqué Alain Rodier, directeur de recherche chargé du terrorisme et de la criminalité organisée du Centre français de recherche sur le renseignement.»

 

Mis en ligne le 8 septembre 2015 à 12H34