“Minimum syndical” pour le G20 d’avant garde

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Puisqu’il fallait montrer une certaine façade de bonne entente et de solidarité dans l’action, ou dans tous les cas dans les réunions, les ministres des pays du G20 et leurs banquiers-en-chef réunis samedi au Royaume-Uni ont diffusé un communiqué aux accents entraînants, qui dissimule moyennement la pauvreté des résultats. En deux paragraphes, qui montrent les caractéristiques de la réunions des ministresd (“peu de décisions concrètes”, pas de décision sur le chiffre du renforcement des finances du FMI, peut-être “pour laisser une annonce substantielle au sommet de Londres des chefs d’Etat et de gouvernement”), EUObserver résume bien, aujourd’hui, le climat régnant entre les grandes nations du monde, les vingt dans ce cas, qui assurent 85% de la puissance financière mondiale.

«An agreement to increase funding for the International Monetary Fund and to speed up changes to member state representation in the multilateral lender were the few concrete decisions to come out of Saturday's (14 March) meeting of G20 finance ministers and bank governors in London.

»“We agreed on the urgent need to increase IMF resources very substantially,” the ministers' communiqué released after the meeting said. However, a final decision on the actual figure was deferred to the G20 leaders’ meeting on 2 April, possibly in a bid to secure at least one big announcement for that date.»

Il semble désormais, et pour la période, que le rythme soit acquis, d’une coopération réduite au minimum entre les pays du G20, face à la crise, par contraste aux périodes qui ont précédé (septembre-novembre jusqu’au premier G20, janvier-février avec l’inauguration d’Obama). Cet amollissement, ce caractère émollient du climat actuel entre les différents partenaires du système dans la lutte contre la crise est encore accentué par les différences de prévision entre les grands centres financiers d’intervention.

• Au G20 des ministres, la rencontre a été ouverte par une intervention de Robert Zoellick, directeur de la Banque Mondiale, qui a mis l’accent sur les dangers et les risques de la crise. L’appréciation porte sur une année 2009 “extrêmement dangereuse” et sur une crise qui pourrait bien durer à son degré actuel de gravité très loin dans l’année 2010 (selon WSWS.org, ce 16 mars):

«The meeting began with a warning from World Bank President Robert Zoellick, who stressed what was at stake for the world's economies. He said that 2009 “is shaping up to be a very dangerous year.” The difficulties could extend “well into 2010,” he added. “The danger is to do too little, too late”. The World Bank has estimated that the world economy will shrink by 1-2 percent this year.»

• Ben Bernanke a du écouter Zoellick avec une moue de scepticisme, ce qui n’est pas nécessairement le meilleur moyen, ou le meilleur conduit pour bien entendre les chose. Le même Bernanke poursuit, de son côté, une campagne pour laisser entendre qu’il serait bien possible que les choses aillent mieux, peut-être beaucoup mieux, assez rapidement, peut-être même rapidement. (Si les prévisions précises ne sont pas fondamentalement contradictoires parce qu’elles concernent en général des thèmes différents, – entre Zoellick et Bernanke, pour le cas, – c’est le ton qui fait la chanson. Les deux appréciations marquent deux volontés de peindre deux situations complètement différentes.) Bernanke a répété sa version optimiste dans une interview, inhabituelle pour lui, sur la chaîne de TV CBS; l’interview est rapportée ici par le Times de Londres, ce 16 mars.

«Ben Bernanke, the Federal Reserve chairman, expects economic recovery in the US next year. […] Mr Bernanke said that the recession would continue throughout this year but that 2010 would be a year of recovery. […] In an interview with CBS yesterday evening he said: “This decline will begin to moderate and we'll begin to see a levelling off...We won't be back to full employment. But we will, I hope, see the end of these declines that have been so strong in the last couple of quarters.”»


Mis en ligne le 16 mars 2009 à 13H24

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