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469Joe Klein, l’auteur d’abord anonyme de Coulours (1995), qui retraçait la campagne électorale de Bill Clinton en 1992, avec quelques frasques de Bill, consacre le 20 janvier 2011 un article à la carrière d’Hillary Clinton. Le portrait que Klein trace d’abord d’Hillary-la-diplomate est presque écœurant de brosse à reluire, dans tous les cas éclairant à cet égard… Ainsi vont les mœurs du Système et de ceux qui le servent. Pour autant, les trois derniers paragraphes nous restituent le “message” (bien dans la manière de la Pravda, ça, de placer le “message” en bout de texte, après avoir fait ses dévotions).
En un mot : “Hilary ne doit pas accepter le poste de secrétaire à la défense qu’on lui propose”. Ce qui veut dire d’abord qu’elle reste parmi les successeurs favoris de Robert Gates, toujours annoncé comme partant. Mais le plus important est l’avant-dernier paragraphe, l’une des deux raisons qu’avance Klein pour qu’Hillary refuse ce poste, – celle qu’il considère implicitement comme “la moins importante”, et qui est en fait, naturellement, la plus importante. Pour Klein, le poste de secrétaire à la défense est un suicide politique tant il promet au successeur de Gates un combat perdu d’avance contre le monstre, Moby Dick, en pleine crise apocalyptique terminale. Il vaut mieux y envoyer un “second couteau” (John Hamre, Leon Panetta, – pas un mot de Powell, ce qui pourrait dire qu’il a décliné l’offre), qui se perdra dans les labyrinthes de cette bataille perdue d’avance. Ainsi la précieuse Hillary nous sera-t-elle conservée dans sa vertu originelle (c’est le sens de la deuxième raison avancée par Klein, également éclairante de brosse à reluire).
«There is talk now that Clinton's next step will be to slide over to the Pentagon and replace Robert Gates, who is expected to resign as Secretary of Defense later this year. It would, in some ways, be a natural progression for her. It would be another first — the first woman SecDef. It would be an extremely valuable credential if she chooses to run for President in 2016. She certainly has the respect of the military and knowledge of the issues.
»I think it would be a bad move, though, for two reasons. The first is that the Secretary of Defense is going to have a lousy, nuts-and-bolts job over the next few years, very much caught up in budget cuts and fighting the military-industrial-congressional complex. There are other candidates better suited to do this. John Hamre, a former deputy secretary, knows the Pentagon's innards as well as anyone. CIA Director Leon Panetta may be best suited of all, with his real-time knowledge of our national-security problems and his history as a fervent budget cutter in Congress and as Bill Clinton's budget director.
»But there is a more important reason Clinton should stay at State. “Diplomacy saves lives,” Bill Clinton said in his eulogy. “In the end, what matters [about Holbrooke] is that there are a lot of people walking around on the face of the earth” because of his diplomatic triumphs. Hillary Clinton's stature lends gravitas to the work of diplomacy, an art that was denigrated during Bush the Younger's first term and remains sorely undervalued now. As the wars in Afghanistan and Iraq wind down, as relationships from China to Pakistan to Iran fester, this is the moment for diplomacy to be restored to center stage, as senior partner to our military might. That was Holbrooke's obsession. It should be her legacy.»
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