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4237Tournant le dos au reste du Québec, l’île de Montréal a largué les amarres pour dériver comme un navire qui a perdu son gouvernail. Les élus municipaux se sont donc ligués comme un seul homme afin d’organiser une fronde contre un projet de loi sur la laïcité qui n’est qu’un prétexte pour faire éclater le Québec en deux.
Montréal a bel et bien largué les amarres en s’affublant des insignes d’une cité-État indépendante de ses constituantes naturelles. Pour preuve, ce 17 mai prochain, anniversaire de la fondation de Montréal, la cité-État gauchiste fera cavalier seul pour la tenue des festivités. La Société historique de Montréal et l’évêché de Montréal, les partenaires obligés de cette célébration durant plus d’un siècle, ont été mis à l’écart.
Montréal largue toutes les amarres qui la reliaient au Québec.
Cette volonté farouche de faire disparaître tous les symboles qui constituent les amarres de Montréal est symptomatique. À défaut de piétiner le fleurdelisé, comme l’avait déjà fait une orangiste ontarienne, les édiles montréalais ont tenté de le reléguer dans une posture subalterne. Peine perdue puisque François Legault est en train de dégonfler la bulle narcissique de nos édiles au pouce vert. Montréal devra, désormais, se conformer à la loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec.
Les séditieux ont décidé aussi de faire un pied de nez à la loi 101. Ainsi l’équipe de mutins a-t-elle tenté de contourner sa propre charte municipale, dont l’article 1 affirme que «Montréal est une ville de langue française», en invitant les villes défusionnées partitionnistes à donner des services dans la langue de leur choix.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les mutins ont décidé de sabrer la langue de Molière afin d’apporter leur pierre à la construction de la nouvelle Babel linguistique qu’est devenue Montréal. Ainsi, la Commission de la présidence du conseil a grandement poussé dans le dos de la mairesse Plante pour qu’elle incite son administration à utiliser un langage féminisé ou épicène. Chemin faisant, ce sont toutes les communications de la métropole du Québec qui devront faire les frais de ce sabotage en règle de notre langue nationale.
Les partitionnistes montréalais utilisent le conseil municipal pour faire avancer leur «agenda». C’est ce qui a motivé le conseil municipal, en février 2017, sous la houlette de l’ancien maire Coderre, à adopter à l’unanimité une déclaration stipulant que Montréal devenait une ville refuge pour les migrants sans papiers. Pragmatique, celle qui était dans l’opposition à cette époque insistait sur la nécessité, pour la municipalité, de se doter d’outils nécessaires afin de déclarer que Montréal était devenue, de facto, une «ville sanctuaire».
Nos joyeux flibustiers ont compris qu’il faut se donner les moyens de ses ambitions. N’ayant de cesse de réclamer à grands cris toujours plus d’argent, ils viennent d’annoncer qu’ils n’entendent pas céder à Québec une part substantielle des enveloppes consenties par le gouvernement fédéral pour financer le transport collectif.
Le bailleur de fonds, Ottawa, est dans une posture inconfortable puisqu’il estime que l’argent pour financer un réseau structurant de tramway-trambus à Québec serait au rendez-vous si la Ville de Montréal acceptait de céder une partie de la somme qu’elle reçoit du programme d’infrastructures fédéral, pour reprendre les mots de l’Agence QMI.
François Legault n’aura probablement pas d’autre choix que de mettre Montréal en tutelle, le temps de calmer les esprits, d’ouvrir les livres comptables de l’épave partitionniste et de redessiner toute l’architecture de l’ancien navire amiral de la Nouvelle-France.