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3615Montréal se conforme de plus en plus avec une philosophie libérale qui ambitionne de liquider les repères qui permettaient à nos collectivités de perdurer.
Ainsi, la métropole du Québec va, instamment, mettre sur pieds un premier exercice de consultation concernant le racisme systémique. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, la mairesse Valérie Plante vient de peaufiner de nouvelles normes en matière d’employabilité qui feront en sorte d’éliminer les hommes blancs d’un certain âge. Et, n’oublions pas que Montréal a, déjà, été sacrée « ville refuge » pour les migrants sans-papiers.
À toutes ses mesures politiques, favorisant un découplage de Montréal d’avec le reste du Québec, il fallait bien ajouter un nouveau bouquet de règlements s’attaquant à éradiquer la « racine du mal » nationaliste, chauvin, sexiste, spéciste, cisgenre et blanc.
La langue doit donc être réformée afin que les fonctionnaires et tout le personnel qui gravitent autour des sociétés paramunicipales et autres organismes communautaires soient contraints d’adopter de nouvelles pratiques linguistiques plus conformes à la rectitude politique en vigueur.
Et, il fallait s’y attendre, la Commission de la présidence du conseil, l’organisme chargé de revoir le Code d’éthique de la Ville de Montréal, vient de pousser dans le dos de la mairesse Valérie Plante pour qu’elle incite son administration à utiliser un langage féminisé ou épicène.
Cette nouvelle révolution linguistique serait destinée, si l’on se fie aux intentions de cette commission, à « reconnaître la présence, le rôle et la contribution des femmes, des personnes trans et non binaires en leur accordant une visibilité équivalente à celle des hommes ». Rappelons à nos lecteurs que le terme « épicène » désigne un mot qui n’est pas conditionné par le genre grammatical et qui peut être employé au masculin ou au féminin, sans subir de changement sur la forme.
Cette idée d’employer un genre neutre dans la langue n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte aux anciens Grecs. C’est toute l’approche politique de la « féminisation linguistique » qui est proprement contemporaine et qui mène à la réforme des techniques de rédaction afin d’employer des appellations au féminin à côté des appellations au masculin, tout cela en abandonnant graduellement le masculin générique.
Le quotidien Métro nous rappelait, dans son édition du 19 octobre, que la Commission de la présidence du conseil recommande à l’administration Plante d’adopter les pratiques recommandées par l’Office québécois de la langue française (OQLF). L’OQLF suggère d’utiliser les doublets (ils et elles côte à côte) et des tournures de phrase impersonnelles afin d’« éviter le recours systématique au masculin ».
Le rapport en question stipule que « la Commission comprend qu’il s’agit d’un changement qui nécessitera une gestion échelonnée dans le temps puisque l’adoption d’une nouvelle pratique rédactionnelle à la Ville de Montréal pose un défi ». Toujours est-il que les « commissaires » souhaitent que ce bouquet de nouvelles règles de rédaction soit appliqué à « tous les contenus émanant de la Ville de Montréal ».
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