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885Ce 24 décembre 2011, le site iranien PressTV.com présente une interview de Ralph Schoemann, auteur et commentateur politique de Berkeley, à propos de la répression du mouvement Occupy, notamment à la lumière de la nouvelle loi National Defense Authorization Act (NDAA), avec le fameux amendement qui fait juger à certains (dont Ron Paul) qu’il s’agit d’une loi martiale de facto imposée sur le territoire des USA lui-même.
Schoenman affirme qu’il existe une “fascisation” du gouvernement US face à la contestation d’Occupy, et, d’une façon plus générale, selon son expression, «Crackdown turns US into fascist state». Notre appréciation reste nuancée sur l’emploi de ces termes qui ont une connotation historique et idéologique trop spécifique. S’il existe effectivement tout un pan de comportement des forces de l’ordre et, désormais, de législations s’apparentant effectivement à des États fascistes, – en réalité, le pan de la répression et de l’État policier, – une autre partie de la structure et de la législation US en fait quelque chose de tout à fait différent du fascisme ; la décentralisation, la liberté d’acquisition des armes, certaines procédures juridiques contraignantes contre le gouvernement central, etc., font des USA un “modèle” extrêmement spécifique de pays à structure policière et de répression, dont l’évolution devrait être beaucoup plus vers l’éclatement, la dissolution, que vers une centralisation étatique fasciste. Il ne s’agit donc pas d’exonérer les USA d’une critique fondamentale, mais bien de comprendre qu’il s’agit d’une situation différente que la voie vers le fascisme, – au moins aussi critiquable, certes, mais différente.
Il est évident que la législation NDAA, qui est une addition fondamentale au “pan policier” de la structure US, devrait être utilisée en cas de troubles intérieurs, éventuellement contre Occupy. (Il suffit de proclamer que les membres d’Occupy sont des terroristes, et l’affaire est faite.) Il y a déjà eu 5.425 arrestation de membres d’Occupy entre le 17 septembre et le 12 décembre ; mais on ignore bien entendu le nombre de relaxes ou de peines mineures, qui devrait être élevé. En cas d’application de la législation NDAA, qui vient d’être votée, ces arrestations pourraient être maintenues indéfiniment, sans aucune procédure juridique particulière. Dans ce cas, on se trouverait dans l’hypothèse examinée ici, mais notre appréciation est qu’une telle attitude des autorités devrait conduire à des réactions très violentes, – d’autant, comme le dit Ralph Schoemann, que la contestation est aujourd’hui un mouvement massif aux USA.
«“There has been a coordinated effort [to suppress protests] in forty cities directed by the National Securities Administration and by military and by coordination with police chiefs that has been in place. It's a national policy of crackdown,” said Ralph Schoenman, American author and political commentator from Berkeley, in an interview with our channel on Friday. [ …]
»“And I suggest we see this in the context of a recently approved National Defense Authorization Act [NDAA], which allows for those charged with threatening national security in any form or associating with those who are supposed to be a threat to the national security, as defined by the military, to be subject to disappearance, indefinite detention without entitlement to a lawyer or to due process or charge or trial,” the commentator added. […]
» “That's the context in which to see this crackdown and it's one that I call the architecture of the fascist state being rapidly put in place in this country,” Schoenman asserted. Apart from brutal methods used by the police to stifle Occupy protests, “this brutality, by the way, has been a permanent feature of the police treatment of the most oppressed sectors of the population. African Americans and the inner cities, as we call them, are really treated by the police as if they were an occupying arm,” he noted.
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