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397Washington et la bande à GW, parlementaires républicains compris, sont en grand état de panique depuis samedi et la publication, par le New York Times notamment, d’une synthèse nationale des agences de renseignement (National Intelligence Estimate) mettant en évidence que l’intervention US en Irak a aggravé la situation générale, donc accru le danger pour les Etats-Unis par rapport à la situation après le 11 septembre 2006.
Cette évidence était jusqu’alors un anathème pour le langage officiel anglo-saxon (les Britanniques compris) et, en général, pour les pays occidentaux obligés de ne pas trop condamner la politique américaniste. Le rapport démolit toutes les thèses tendant à contenir les catastrophiques effets médiatiques de la crise irakienne. Il est une catastrophe pour le parti républicain, qui est en campagne sur le thème d’une Amérique “pas encore tout à fait en sécurité mais déjà plus en sécurité” depuis 9/11.
Le directeur du renseignement US (Director of National intelligence), John Negroponte, a été intantanément mobilisé. Il joue sa tête. L’administration Bush le tient pour personnellement responsable de cette fuite majeure, qui risque d’accélérer dramatiquement la déstabilisation du système Bush et, d’une façon plus générale, la situation de l’establishment washingtonien. Negroponte est donc allé au charbon pour nous démontrer que tout ne va pas si mal en Irak. Bonne chance.
«The conclusion of U.S. intelligence analysts that the Iraq war has increased the threat from terrorism is only “a fraction of judgments” in a newly disclosed National Intelligence Estimate, Director of National Intelligence John D. Negroponte said yesterday [24 February].
»The NIE, completed in April, reflects the consensus view of 16 government intelligence services, including the CIA. The Washington Post, New York Times and Los Angeles Times reported yesterday that the classified document concludes that the invasion and occupation of Iraq has fueled Islamic extremism and contributed to the spread of terrorist cells.
»“What we have said, time and again, is that while there is much that remains to be done in the war on terror, we have achieved some notable successes against the global jihadist threat,” Negroponte said in a statement. “The conclusions of the intelligence community are designed to be comprehensive, and viewing them through the narrow prism of a fraction of judgments distorts the broad framework they create.”»
Les démocrates ont aussitôt saisi l’occasion. Ils tapent sur le clou, particulièrement à leur aise. Ils n’ont pas à condamner les principes de la lutte contre le terrorisme mais la façon dont l’administration GW Bush les applique. Cela correspond parfaitement à leur position générale, qui est de ne pas prêter le flanc à la moindre critique du point de vue de la sécurité nationale. Les effets de cette affaire pourraient confirmer la marche vers la victoire des démocrates et imposer un Congrès à majorité démocrate qui s’appuiera sur une très forte opposition à la politique de sécurité nationale de l’administration.
Mis en ligne le 25 septembre 2006 à 12H48